Le président cap-verdien condamne les assassinats en Guinée-Bissau

Publié le 3 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

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Spécial Guinée Bissau: Le président Vieira assassiné

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Le président du Cap-Vert, Pedro Pires, a condamné les assassinats de son homologue de la Guinée-Bissau, Joao Bernardo "Nino" Vieira et du chef d’état-major des Forces armées, le général Batista Tagmé Na Waié, estimant que les deux meurtres ont "un fond politique" et se basent sur "une vengeance et des représailles mutuelles", a-t-on appris de source officielle à Praia.

Dans une déclaration à la presse lundi, le président cap- verdien a regretté "profondément" la mort de Nino Vieira et de Tagmé Na Waié, deux compagnons d’armes de Pedro Pires lors de la lutte armée qui a conduit à l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert.

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"C’est basé sur nos relations de lutte et de souffrance qu’en ce moment délicat de la vie de la Guinée-Bissau, j’appelle les Bissau-Guinéens à la sérénité, à l’union et au bon sens afin qu’ils trouvent les meilleures voies pour garantir un avenir de paix et de sécurité", a-t-il souligné.

Pedro Pires a considéré que toute tentative de prise de pouvoir par la voie militaire ou par l’"usage gratuit de la violence" " n’est pas acceptable", ainsi que le non-respect de l’ordre constitutionnel en vigueur.

"Il n’est d’ailleurs pas possible de construire un avenir solide sur la base de la vengeances et de représailles mutuelles. C’est dans l’union et la coopération que se construisent la prospérité et la stabilité nationale", a-t-il soutenu.

Il a défendu la nécessité de "repenser" le futur de la Guinée- Bissau, "à commencer par l’intervention des Forces armées dans la vie politique".

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"Des Forces armées républicaines, qui ne peuvent plus être celles de la libération nationale, doivent se soumettre sans conditions au pouvoir politique légitime. Il revient aux autorités civiles de définir les politiques de défense et de sécurité. Les forces militaires sont des serviteurs de l’Etat. Elles ne peuvent pas jouir de quelle que suprématie que ce soit sur l’Etat de droit ", a-t-il indiqué.

Pedro Pires a plaidé pour une intervention "rapide et coordonnée" en Guinée-Bissau des organisations internationales, telles que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté des pays de langue portugaise ( CPLP), l’Union africaine (UA) et les Nations unies.

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Le chef d’Etat cap-verdien s’est félicité, toutefois, de l’ascension à la présidence par intérim du président du Parlement de la Guinée- Bissau, Raimundo Pereira, en lui exprimant la " disponibilité à la coopération" du Cap-Vert.

Toutefois, le gouvernement cap-verdien a créé une "cellule de crise" pour accompagner l’évolution de la situation en Guinée- Bissau et être prête pour un éventuel retrait des ressortissants cap-verdiens résidant dans ce pays, en cas de besoin.

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