Au Sénégal, une coalition pour faire barrage à un troisième mandat de Macky Sall

Le Mouvement des forces vives du Sénégal F24 rassemble plus d’une centaine d’organisations politiques et de la société civile, opposées à une nouvelle candidature du président sortant.

Macky Sall, le 19 février 2023. © Amanuel Sileshi / AFP

Publié le 17 avril 2023 Lecture : 2 minutes.

C’est en présence de plusieurs figures de l’opposition, dont Ousmane Sonko, que le Mouvement des forces vives du Sénégal F24 a été lancé dimanche 16 avril. Baptisée ainsi en référence à la présidentielle prévue en février 2024, cette coalition est formée de partis politiques, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes.

Elle vise, selon ses propres termes, à obtenir « le respect par le président Macky Sall de la Constitution et de la parole donnée, et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime ». Plus de 120 entités ont signé la charte du mouvement, selon ses initiateurs.

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Macky Sall muet sur ses intentions

Après plusieurs déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il ne se présenterait pas en 2024, Macky Sall reste aujourd’hui muet sur ses intentions. L’opposition affirme qu’il a effectué deux mandats et qu’en briguer un troisième serait contraire à la Constitution, mais le chef de l’État maintient ouverte la question de sa candidature, en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter – c’est ce qu’il a affirmé dans un entretien publié mi-mars par le magazine français L’Express.

« Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps, déclarait-il dans cet entretien. Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? […] Je n’ai pas encore apporté ma réponse. Le moment venu, je ferai savoir ma position. »

« Détenus politiques »

Le Mouvement F24 réclame aussi la libération des « détenus politiques » arrêtés lors des manifestations liées au procès en diffamation intenté contre Ousmane Sonko par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Selon le parti d’Ousmane Sonko, des centaines de personnes ont été interpellées ces dernières semaines lors de ces manifestations. Le ministre Niang reprochait à l’opposant d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport d’une institution de contrôle pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes.

Ousmane Sonko a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts, un jugement dont le parquet et la partie civile ont fait appel. L’opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024.

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(Avec AFP)

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