En Guinée, le procès du dernier Premier ministre d’Alpha Condé renvoyé au 15 mai

Ibrahima Kassory Fofana n’était pas en mesure de répondre aux questions du tribunal pour raisons de santé. Accusé notamment de corruption et de détournement, il est incarcéré depuis avril 2022.

Ibrahima Kassory Fofana lors du congrès du RPG Arc-en-ciel, en mars 2022, en Guinée. © Ibrahima Kassory Fofana / Facebook.

Publié le 18 avril 2023 Lecture : 1 minute.

« Sous perfusion », Ibrahima Kassory Fofana était absent du tribunal. Le procès pour détournements présumés de fonds publics de celui qui a été Premier ministre de Guinée – de mai 2018 jusqu’au putsch de septembre 2021 – a été renvoyé au 15 mai en raison de son état de santé, a indiqué le 17 avril la procureure de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Joséphine Loli Tinkiano.

« Mon client n’est pas en mesure de répondre aux questions du tribunal parce qu’il est très affaibli par la détention prolongée », a déclaré son avocat, Me Sidiki Bérété, qui dit espérer son rétablissement avant le 15 mai. Âgé de 69 ans, le dernier chef du gouvernement du président déchu Alpha Condé est incarcéré depuis avril 2022, accusé de corruption, de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment.

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Par ailleurs, le procès de Mohamed Diané, 51 ans, a été renvoyé au 8 mai, a annoncé la procureure de la Crief. Membre du dernier gouvernement du président Alpha Condé, l’ancien ministre de la Défense n’était pas non plus présent au tribunal. La procureure a annoncé qu’il s’était blessé en tombant au niveau de l’arcade sourcilière.

« Chasse aux sorcières »

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé Alpha Condé et s’est depuis fait investir président, a promis de refonder un État miné par les divisions et par une corruption endémique. Il a assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières » mais a fait de la lutte contre la corruption sa priorité. Il s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans à partir de janvier 2023.

Dans une lettre ouverte en mars, Ibrahima Kassory Fofana avait néanmoins dénoncé « une chasse aux sorcières ciblée et sélective », des vices de procédure et l’absence de preuves contre lui, et dit qu’il ne se présenterait pas à un juge dans les conditions actuelles.

(avec AFP)

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