Le gouvernement suspend le salaire des agents de la santé en grève

Publié le 26 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement gabonais a suspendu les salaires des agents du ministère de la Santé ainsi que leurs collègues du ministère de la Fonction publique suite à une longue grève sans service minimum dans ces deux ministères vitaux.

"Le gouvernement a décidé. Ils sont sur bon de caisse (. . . ). Ceux qui ont été au travail ont droit d’avoir leur bon de caisse et donc leur salaire. Ceux qui n’ont pas travaillé n’ont rien", a déclaré mercredi à la presse le ministre de la Santé, Idriss Ngari.

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"La loi prévoit que lorsque vous grevez, vous perdez vos droits salariaux", a ajouté M. Ngari très serein.

Le 17 février dernier, le gouvernement a prévenu dans une déclaration radiodiffusée et télévision qu’il émettra des bons de caisse pour tous les agents des ministères de la santé et celui de la fonction publique paralysés par près de deux mois de grève.

Seuls les agents présents à leur poste de travail ont le droit de retirer leur bon de caisse.

Les agents de ces deux départements ministériels n’ayant pas repris le travail au lendemain de la menace du gouvernement, tous n’ont pas perçu leur salaire ce 25 février, date du début de la paie des fonctionnaires gabonais.

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"Pour nous ce n’est pas un souci. Nous y étions préparés", a dit le secrétaire général du Syndicat national du personnel de la santé (SYNAPS), Serghes Mickala affichant sa détermination à faire aboutir les revendications de son mouvement.

Le SYNAPS réclame une augmentation de la prime de logement et une prime hospitalière.

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Le gouvernement soutient que la prime de logement a déjà été augmentée.

Lundi dans la soirée, il a annoncé qu’il payera une prime d’astreinte hospitalière.

Celle-ci sera payée par les hôpitaux sur la base de leurs recettes, ce que rejettent les grévistes.

Les agents du ministère de la fonction publique réclament également des primes liées à leur activité.

Le gouvernement peine à répondre promptement à toutes ces sollicitudes en ces temps de crise financière internationale.

"Accepter toutes ces revendications exploserait la masse salariale au niveau de la fonction publique alors que les ressources s’amenuisent", avait affirmé il y a quelques mois le porte-parole du gouvernement René Ndemezo’o Obiang.

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