L’économie sud-africaine glisse dans la zone rouge au 4ème trimestre

Publié le 25 février 2009 Lecture : 2 minutes.

L’économie sud-africaine a glissé dans la zone rouge pour la première fois depuis une décennie au cours du quatrième trimestre de l’année 2008, accablée par la gigantesque chute de la production industrielle.

Le Produit intérieur brut est en contraction d’1,8% sur une base annuelle des données corrigées des variations saisonières de chaque trimestre, selon le rapport de Statistics South Africa.

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Ceci a été comparé avec une croissance de 0,2% au troisième trimestre.

Si la croissance au premier trimestre de 2009 sombre aussi, alors l’Afrique du Sud entrera en récession technique.

Les principaux contributeurs de la baisse de l’activité économique pour le quatrième trimestre de l’année 2008 ont été l’industrie de fabrication (-3,5 points de pourcentage) et l’industrie d’électricité, du gaz, et de l’eau (-0,1 point de pourcentage).

Le commerce en gros et en détail, l’industrie hôtelière et de restauration, le secteur minier et l’industrie d’extraction ont chacun contribué zéro point de pourcentage à la croissance économique totale.

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Les apports des autres industries étaient positives, notamment dans le secteur de la finance, de l’immobilier, de l’industrie des services et des affaires et les services généraux du gouvernement, ils ont chacun contribué de 0,6 points de pourcentage); et le transport, la conservation et l’industrie des communications et des services personnels ont apporté individuellement une contribution de l’ordre de 0,2 points de pourcentage.

"La solidité de certains secteurs, tels que les services personnels, financiers et gouvernenementaux, est surprenante, mais l’ampleur de la baisse de la production a ramené tout cela à plat, " a indiqué Rashad Cassim, directeur général adjoint de Statistics South Africa.

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La production industrielle a en effet été morose, chutant trimestriellement à un record de 21,8%. L’économie a connu une croissance de 3,1% pour l’année 2008, soit une baisse par rapport au 5,1% de l’année 2007.

Razia Khan de la Standard Chartered Bank a estimé que les chiffres du quatrième trimestre du PIB pourraient ne pas, à eux seuls, convaincre la Banque de réserves sud-africaine à convoquer une réunion pour réduire les taux.

"Nous ne sommes pas toujours entièrement convaincus, quoique nous hésitions à l’écarter totalement, au regard des commentaires publics du gouverneur de la Banque de réserves sud-africaine (Tito Mboweni) sur la question," a indiqué Khan.

"Notre principal scénario est toujours pour une réduction sur la base de 100 points de taux à la rencontre de la Commission de politique monétaire d’avril. "

Khan a estimé qu’avec la croissance du troisième trimestre restée sans changement à 0,2% sur une base trimestrielle, le pays avait évité, au moins, une récession technique.

"Pour aller plus loin, la grande question pour l’économie est celle de savoir si une reprise interne, stimulée peut-être par un allègement monétaire, sera suffisante pour compenser les vents contraires internationaux," a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté que la dégradation de l’image du quatrième semestre était éloquente.

Les données industrielles, plus que tout autre élément du PIB, étaient susceptibles de réfleter la dépression chez les partenaires commerciaux de l’Afrique du Sud, ainsi que la faible demande des exportations de voitures, a-t-elle affirmé.

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