Gims, le Wakanda et les « talibans du web », par François Soudan
L’effet de loupe autour de certaines déclarations extravagantes du rappeur congolais ne doit pas occulter une réalité qui n’a rien de complotiste : l’effacement de l’Histoire de l’Afrique induit par la colonisation, auquel sont confrontées les diasporas noires.
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François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Publié le 24 avril 2023 Lecture : 6 minutes.
« L’Afrique, c’est Wakanda, bordel ! À l’époque de l’empire de Koush, y’avait l’électricité. Les pyramides qu’on voit là : au sommet, y’a de l’or. L’or, c’est le meilleur conducteur pour l’électricité. C’étaient des foutues antennes, les gens avaient l’électricité ! Et les historiens le savent. » L’homme qui tient ces propos stupéfiants sur une chaîne YouTube très regardée par la jeunesse afropolitaine en France (diffusée il y a un mois, l’émission a été regardée par près de 700 000 internautes) n’est pas un obscur égyptomaniaque adepte de la théorie suprémaciste de la mélanine, selon laquelle la peau foncée des Pharaons noirs de la 25e dynastie conférait à ces derniers un avantage physique, intellectuel et spirituel sur leurs ennemis blancs.
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