Burkina Faso/Niger : un compromis pour la saisine de la CIJ

Publié le 24 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Le Niger et le Burkina Faso sont parvenus à un compromis pour la saisine de la Cour internationale de Justice (CIJ) de la Haye à propos du différend frontalier entre les deux pays, a déclaré, mardi à Ouagadougou, le chef de la délgation burkinabé, Alain B. Yoda, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. M. Yoda a fait cette déclaration de retour d’une mission de 48 heures passées au Niger sur le tracé de la frontière commune. Selon M. Yoda, les délégations des deux pays ont convenu de faire appliquer la limitation de la frontière par la CIJ de la Haye. Les points de divergences entre les deux pays portent sur les bornes qui n’ont pas été posées parce que les deux parties ne se sont pas entendues sur l’endroit il fallait les poser. « Ce compromis a été obtenu grâce aux bonnes relations entre les deux pays qui ont toujours privilégié le dialogue et la concertation pour résoudre les points de divergences », a dit Alain Yoda. Soulignant que ce compromis a été obtenu grâce aux efforts que les deux parties ont eu à faire, M. Yoda a précisé que cela entre dans le cadre des bonnes relations entre le Niger et le Burkina Faso sur les plans historique, économique et social. « Le texte obtenu est surtout la volonté exprimée par les deux chefs d’Etat du Niger et du Burkina », a fait remarquer le chef de la diplomatie burkinabé, précisant qu’ils (membres des deux délégations) ont été les acteurs d’écriture de cette volonté exprimée par les deux chefs d’Etat. Le compromis qui porte sur l’objet et le niveau juridictionnel, relève que l’objet concerne la partie bornée de 22 bornes sur les 47 posées aux parties Nord (frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina) et Sud (frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina). Au niveau juridictionnel, ce sera la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye proprement dite qui a été choisie et non une de ces Chambres. Avant le verdict prévu d’ici trois ans, sur le plan administratif, chaque partie doit s’abstenir de faire des incursions (forces de l’ordre, administration civile) dans la partie non encore bornée. En ce qui concerne les forages, les écoles, les structures sanitaires, la concertation avec l’autre partie est exigée et de concert, la conduite à tenir sera définie quant il s’agira d’investissement ou d’activité qui doit concerner les populations le long de cette frontière. Dès le verdict connu, les deux parties ont, tout au plus, 18 mois pour commencer les opérations de bornage. Le Niger a la deuxième longue frontière avec le Burkina après le Mali, soit environ 600 km. Fin

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