L’explosion du Caire ne devrait pas trop affecter l’industrie touristique égyptienne (analyse) Par Yu Zhongwen et Chen Gongzheng

Publié le 24 février 2009 Lecture : 3 minutes.

Une explosion mortelle a tué dimanche une touriste française et blessé plus de 20 personnes dans le centre-ville du Caire, suscitant l’inquiétude quant aux conséquences négatives de cet attentat sur l’industrie du tourisme, importante source de revenus pour le pays. « Il est certain qu’il y aura des conséquences négatives », a indiqué le responsable clientèle d’une agence de tourisme au Caire, sous couvert d’anonymat, ajoutant qu’il espère que « l’industrie du tourisme (du pays) ne sera pas trop affectée par cet incident ». Lundi, le célèbre bazar Khan al-Khalili, où a eu lieu l’explosion, a repris ses activités habituelles, mais peu de touristes étrangers étaient présents dans les rues étroites du vieux marché. Juste à quelques mètres du lieu de l’explosion, les cafés ont commencé à regagner leur clientèle. La police a renforcé la sécurité dans ce quartier qui est l’un des lieux touristiques les plus fréquentés de la capitale égyptienne. Une touriste française qui effectuait un voyage scolaire a été tuée et 24 autres presonnes ont été blessées dans l’explosion mortelle de dimanche soir. La jeune femme est décédée à l’hôpital des suites des blessures subies lors de l’explosion qui s’est produite sur une petite place entre la mosquée al-Hussein et le bazar Khan al-Khalili dimanche à 18h50 (16h50 GMT). Les blessés comprennent 17 touristes français, un Allemand, trois Saoudiens et trois Egyptiens, a précisé le ministère égyptien de la Santé dans un communiqué. L’attentat n’a pas été revendiqué. En 2005, une explosion survenue dans la même zone avait tué deux touristes et blessé 18 autres personnes. Selon certaines sources, trois personnes auraient été arrêtées pour être interrogées mais aucune source officielle n’a pour l’heure confirmé cette information. Des attentats contre les touristes étrangers se produisent épisodiquement en Egypte, avec à chaque fois des conséquences négatives sur l’industrie touristique du pays. Mais l’activité finit toujours par reprendre son cours normal après un bref laps de temps. Entre 2004 et 2006, une série d’attentats a frappé les stations balnéaires de Charm el-Cheikh, Dahab et Taba situées sur la côte orientale de la péninsule du Sinaï (mer Rouge). En avril 2006, trois bombes ont explosé à Bahab tuant au moins 23 personnes et faisant une vingtaine de blessés. En juillet 2005, deux voitures piégées et une valise-bombe ont frappé des hôtels et magasins à Charm el-Cheikh, faisant au moins 64 morts et plus de 200 blessés. En octobre 2004, une série d’attentats contre l’hôtel Taba Hilton a tué 34 personnes, dont au moins 10 Israéliens, et blessé plus de 100 autres. Le tourisme égyptien s’est remis graduellement de ces attaques au cours des années qui ont suivi, avec un record de 12,8 millions de visiteurs et 11 milliards de dollars américains de revenus au cours de l’exercice financier 2007-2008 (chiffres de juin 2008), soit 8,5% du PIB de l’Egypte. Au cours des quatre dernières années, la croissance moyenne de la fréquentation touristique à été de 16,6%. Près de 13% de la main-d’oeuvre du pays sont absorbés par le secteur du tourisme. Sous couvert d’anonymat, une source de sécurité a indiqué que l’attentat au bazar de Khan al-Khalili est « un cas isolé » qui n’aura pas de grande conséquence sur la stabilité et l’industrie touristique du pays. Selon l’agence de presse égyptienne MENA, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué dimanche qu’ »il n’y a pas lieu de publier une mise en garde pour déconseiller de se rendre en Egypte » après l’explosion du Caire. Certains diplomates européens ont également fait savoir qu’ils estiment que l’explosion de dimanche ne devrait pas faire chuter la fréquentation touristique en Egypte, a indiqué lundi MENA. Fin

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires