Les violences post-électorales ralentissent l’économie

Publié le 23 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Les violences post-électorales au Kenya ont ralenti la croissance économique du pays qui s’établit à 2,0 % et 2,5 % en 2008 par rapport à 7,1 % en 2007, a déclaré un officiel du gouvernement.

Le ministre des Finances, Uhuru Kenyatta, qui a publié les estimations provisionnelles, a indiqué que la crise post- électorale a beaucoup nuit aux secteurs de l’agriculture et du transport,qui ont à leur tour eu un impact négatif sur les autres secteurs de l’économie.

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"Les estimations provisionnelles de la production nationale montrent que la croissance pourrait avoisiner les 2,0 % à 2,5 % en 2008", a indiqué M. Kenyatta dans un discours prononcé lors d’un forum public à Nairobi.

"De plus, d’autres développements extérieurs comme la sècheresse, les prix exceptionnellement élevés du pétrole et le ralentissement de l’économie mondiale associé à la crise financière, ont causé d’autres dégâts à l’économie", a souligné le ministre.

L’année dernière, le pays avait prévu une croissance de 4,0 % à 6,0 % étant donné que l’impact des violences politiques en janvier et février était devenu évident, faisant fuir les investisseurs potentiels.

Le gouvernement cherche à augmenter les dépenses budgétaires de 7,4 % pour la prochaine année fiscale.

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Les dépenses pourraient augmenter à 627,9 milliards de shillings (environ 7,88 milliards de dollars américains) pour les 12 prochains mois, par rapport à 584,5 milliards de shillings dans l’année précédente.

Uhuru Kenyatta a indiqué que la crise alimentaire entraînée pour une grande partie par la sècheresse et qui se manifeste par des pénuries et des prix élevés, a pesé sur les ressources budgétaires du gouvernement.

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"Pour résoudre la crise alimentaire, le gouvernement envisage de dépenser entre aujourd’hui et août prochain près de dix milliards de shillings pour les importations de maïs, et 22 milliards pour d’autres interventions afin de soutenir les dix millions de familles qui nécessitent une intervention d’urgence", a-t-il expliqué.

Le Kenya, la plus grande économie d’Afrique de l’est, soigne toujours les blessures des violences qui ont suivi les élections et qui ont fait plus d’un millier de victimes et plus de 350 000 sans abris.

Le pays a également été l’un des pays les plus secoués par les émeutes de la faim l’année dernière.

Le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga ont signé un accord sur le partage du pouvoir en février dernier pour mettre fin aux violences dans le pays.

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