L’UE s’accorde sur un renforcement de la supervision du système financier mondial par Zheng Qihang et Ban Wei

Publié le 23 février 2009 Lecture : 3 minutes.

Certains grands pays de l’Union européenne (UE) sont tombés d’accord dimanche sur un plan visant à donner un nouvel élan aux efforts de contrôle du système financier mondial avec l’aide des organisations internationales avant le sommet du G20 prévu en avril prochain à Londres. L’accord a été trouvé lors d’un rendez-vous réunissant les dirigeants de Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, République tchèque et Luxembourg, ainsi que des représentants des institutions financières, qui ont tenté de trouver une position européenne commune avant le prochain sommet du G20 à Londres. Tous les marchés, produits et acteurs financiers, dont les fonds de couverture et les agences de cote de crédit, doivent être assujettis à un contrôle plus sévère car la transparence et la responsabilité sont indispensables pour la stabilité du système financier mondial, indique un communiqué. Les dirigeants ont préconisé des réformes permettant aux banques de disposer de ressources régulatrices supplémentaires et encourageant les organisations internationales concernées, telles que le Forum de stabilité financière (FSF), le Comité Basel sur la supervision bancaire et la Commission de l’UE, à soumettre des recommandations appropriées dans les meilleurs délais. Il ont appelé à un durcissement du mécanisme de sanction contre les paradis fiscaux et les centres financiers « non coopératifs », demandant au Groupe d’action financière (GAFI), à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et au FSF de présenter des propositions à la réunion des ministres des Finances du G20 en mars prochain. Les dirigeants européens ont prôné l’établissement d’un système d’alerte efficace par le biais d’une étroite coopération entre le Fonds monétaire international (FMI) et le FSF. Ils ont également convenu de doubler les fonds versés au FMI. « Le FMI doit être en position de pouvoir aider ses membres de manière rapide et flexible lorsque ces derniers éprouvent des difficultés s’agissant de leur balance des paiements et de l’accès au marché des capitaux », indique le document. « Nous avons convenu de travailler avec le FMI et la Banque mondiale (BM) sur un processus et un calendrier clairs visant à réformer la gouvernance de ces institutions de manière à ce qu’elles puissent refléter la nature changeante de l’économie mondiale et mieux répondre aux défis à venir », précise le communiqué. En outre, les dirigeants se sont engagés à rétablir la confiance du marché en limitant les risques des grandes institutions financières. « Nous devons faire de notre mieux pour sécuriser la circulation des capitaux des banques vers les entreprises et les ménages », ont souligné les dirigeants, insistant sur la nécessité d’un retour au plus vite à une politique budgétaire durable. Ils ont également fait part de leur vive opposition au protectionisme. « Le libre-échange et l’ouverture aux investissements transfrontaliers constituent des conditions préalabbles importantes pour relancer une croissance économique durable au niveau mondial », ont fait remarquer les dirigeants. En ce qui concerne le cycle de Doha, les dirigeants ont exprimé leur volonté de parvenir à des avancées significatives lors des prochaines négociations, de manière à préserver l’économie mondiale du protectionisme. Sur le plan de la lutte contre le changement climatique, les dirigeants ont souligné que l’actuelle crise financière ne saurait en aucun cas compromettre les efforts planétaires à cet égard. « La conférence onusienne sur le changement climatique à Copenhague dans le courant de l’année doit trouver un consensus sur les efforts planétaires à mener pour juguler le changement climatique. Nous allons contribuer à cet objectif à Londres », ont-ils affirmé. Fin

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