Madagascar : 50 personnes arrêtées alors que les forces de sécurite reprennent les ministères occupés par l’opposition
Un responsable du gouvernement malgache a confirmé vendredi que les forces de sécurite ont repris tôt dans la matinée le contrôle de quatre ministères occupés par l’opposition jeudi. Selon les autorités, les forces de sécurité gardant les ministères ont tiré en l’air pour disperser les partisans de l’opposition avant de pénétrer dans les bâtiments des ministères de l’Intérieur, de l’Education, de la Sécurité intérieure et de l’Aménagement du territoire. Le leader de l’opposition, Andry Rajoelina, avait annoncé jeudi après-midi la prise de contrôle de ces ministères. « Les ministères occupés par l’opposition ont été repris et les barrières dressées dans leurs environs ont éte enlevées. Les fonctionnaires peuvent reprendre leurs postes », a déclaré le ministère de la Sécurité intérieure Désiré Rasolofomanana vendredi matin dans un communiqué télévisé. Selon Viva, une radio privée contrôlée par M. Rajoelian, huit partisans de l’opposition ont été tués par la police. Mais la police a démenti cette information, admettant cependant avoir arrêté 50 partisans de l’opposition. Un responsable de la délégation de la Communauté de développement d’Afrique australe a déclaré jeudi que le président Ravalomanana et M. Rajeolina ont accepté de se rencontrer. Le leader de l’opposition a accusé le président de « dictateur ». La crise politique, la plus grave depuis des années à Madagascar, a débuté en décembre dernier après que le président Ravalomanana eut ordonné de fermer la télévision et la radio de l’opposition. M. Rajeolina s’est proclamé président de Madagascar début février. S’en sont suivis des affrontements sanglants qui ont fait des dizaines de morts chez ses partisans. Fin
La Matinale.
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