Le Premier ministre appelle le Commonwealth à aider le Zimbabwe
Publié le 18 février 2009 Lecture : 1 minute.
Le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a appelé le Commonwealth à aider les Zimbabwéens qui font face à une grave crise humanitaire.
Lors de son entretien avec le secrétaire général du Commonwealth, Kamalesh Sharma, en visite à Nairobi pour une réunion du Conseil du Programme de l’ONU pour l’environnement, il a souhaité que le Commonwealth se mobilise pour aider les Zimbabwéens ordinaires souffrant de la pénurie alimentaire et du non respect des droits humains.
M. Odinga, l’un des critiques africains du président zimbabwéen, Robert Mugabe, a demandé au Commonwealth de suivre de près la situation zimbabwéenne, tout en exprimant ses soupçons sur la volonté de M. Mugabe de vraiment respecter l’accord de partage du pouvoir.
Il a qualifié, à cette occasion, l’accord de partage du pouvoir conclu entre M. Mugabe et les chefs de file du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de "voie à sens unique" dans laquelle le nouveau Premier ministre issu de l’opposition risque de ne pas avoir la parole sur nombre d’affaires.
"L’accord zimbabwéen est modelé sur celui du Kenya, mais je suis persuadé que le président Mugabe n’est pas le président Mwai Kibaki et qu’il ne veut laisser aucune parcelle du pouvoir", a estimé M. Odinga.
Il a ainsi réagi à la comparution mardi devant la cour de Roy Bennett, un homme politique zimbabwéen, pour plusieurs accusations, sept jours après l’adhésion de son parti au gouvernement de partage du pouvoir.
Les accusations contre le trésorier du MDC portent sur le terrorisme, la violation de la loi sur l’immigration et la possession illégale d’armes.
Le MDC a pour sa part réclamé la remise en liberté de M. Bennett, déclarant que son arrestation est politiquement motivée.
M. Bennett, 52 ans, était propriétaire d’une ferme et exportateur de café.
En 2004, des autoproclamés vétérans noirs de la Guerre de l’indépendance des années 70 ayant mis fin à l’apartheid, ont occupé la ferme de ce blanc et agressé son épouse et ses enfants.
