Au Sénégal, Macky Sall organise l’après-Idrissa Seck

Candidat à la présidentielle 2024, Idrissa Seck a été remplacé à la tête du Conseil économique, social et environnemental par le directeur de cabinet du chef de l’État. Deux cadres de son parti, Rewmi, ont quitté le gouvernement. Leurs portefeuilles sont récupérés par le Premier ministre, Amadou Ba.

Déjà élu deux fois à la présidence du Sénégal, Macky Sall (ici le 19 février 2023 au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie) laisse en suspens la question du troisième mandat. © Amanuel Sileshi / AFP.

Publié le 25 avril 2023 Lecture : 1 minute.

La rupture était déjà annoncée, elle est désormais actée. Deux jours après qu’Idrissa Seck a confirmé sa candidature à la présidentielle 2024 et annoncé qu’il allait démissionner de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Macky Sall a formellement « mis fin » le 24 avril à ses fonctions. Le chef du parti Rewmi a été remplacé par un ancien ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, qui était directeur de cabinet du chef de l’État.

Selon le communiqué de la présidence sénégalaise, il a également été mis fin aux fonctions de Yankhoba Diatara, jusque-là ministre des Sports, et d’Aly Saleh Diop, en charge de l’Élevage. Tous deux étaient cadres de Rewmi, formation qui appartenait ces derniers jours encore à la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY).

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Le Premier ministre Amadou Ba, « cumulativement avec ses fonctions », dirigera les portefeuilles des deux ministres sortants, selon ce communiqué.

Une vingtaine de candidats à la présidentielle

Chef de gouvernement entre 2002 et 2004 sous l’ex-président Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, 63 ans, était arrivé deuxième derrière Macky Sall à la présidentielle de 2019. Il avait en novembre 2020 quitté l’opposition pour rejoindre la coalition présidentielle et avait dans la foulée été nommé à la présidence du Cese.

Le président Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions à propos de la présidentielle de février 2024, pour laquelle une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés. Ses opposants estiment qu’il ne peut prétendre à plus de deux mandats.

(Avec AFP)

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