Kaïs Saïed en a-t-il vraiment fini avec Rached Ghannouchi ?

En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.

Rached Ghannouchi sous bonne escorte et saluant ses partisans après avoir été auditionné par l’antiterrorisme, à Tunis, le 28 novembre 2022. © Yassine Mahjoub/SIPA

Publié le 27 avril 2023 Lecture : 6 minutes.

Depuis le 17 avril 2023, le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, est sous les verrous. À 81 ans, il est poursuivi par les autorités tunisiennes pour « complot en vue de porter atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Un chef d’accusation passible de la peine de mort – d’autant que le président Kaïs Saïed a remis en question le moratoire en vigueur depuis 1991.

Du déjà vécu pour le natif d’El Hamma (Sud-Est), dont le président Bourguiba avait réclamé la tête après les attentats du Mouvement de la tendance islamique (MTI) le 2 août 1987 contre quatre hôtels à Sousse et Monastir (Est). Ghannouchi avait alors écopé des travaux forcés à perpétuité et ne devra sa grâce, en mai 1988, qu’à la prise du pouvoir par Zine el-Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987.

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