Kenya : Annan déçu par le rejet de la création d’un tribunal spécial au Parlement
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Le médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise kenyane, Kofi Annan, a exprimé vendredi sa déception du fait que les députés kenyans ont rejeté le plan de mettre en place un tribunal spécial pour juger les personnes responsables des violences post-électale, qui ont fait au moins 1. 300 morts. « Je suis déçu par le fait que le Projet d’amendement constitutionnel 2009, qui devait frayer la voie vers la création d’un tribunal spécial au Kenya, a été rejeté au Parlement hier (jeudi) », a indiqué M. Annan dans un communiqué publié à Nairobi. Il s’agissait d’un recul dans la mise en applcation des recommandations de la Commission d’enquête sur les violences post-électorales (CEVPE), a commenté M. Annan. Les recommandations de la CEVPE sont « très claires » et le gouvernement kenyan les a acceptées, a rappelé M. Annan, ajoutant que la commission devra réexaminer les actions à prendre à l’esprit et à la lettre du rapport. Le rejet constitue un coup dur contre les efforts pour mettre fin à la culture de l’immunité au Kenya, l’un des principaux objectifs dans le processus de dialogue et de réconciliation nationale du pays, a martelé l’ancien secrétaire général des Nations Unies, qui a réussi à amener les parties kenyanes à conclure un accord pour régler la crise politique. Le projet d’amendement constition nécessite l’approbation d’une majorité de deux tierce au Parlement pour devenir une loi. Avec ce rejet, il ne pourrait être re-introduit que dans un délai de six mois. Les députés kenyans qui ont dit non à ce projet ont expliqué qu’ils n’avaient pas de confiance dans le système judiciaire du pays et préféraient que ces responsables des violences soient jugés par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. La création d’un tribunal spécial a été recommandée par la CEVPE, fondée au cours de la médiation de M. Annan. Le président de cette commission, le juge Philip Waki, avait remis au médiateur de l’UA une liste des suspects impliqués dans les violences au Kenya. Cette liste secrète pourrait être remise à la CPI si le gouvernement kenyan échoue à mettre en oeuvre les recommandations de la CEVPE. Fin
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