Un accord IFC-AGRA pour développer l’agriculture en Afrique (PAPIER GENERAL)

Publié le 13 février 2009 Lecture : 2 minutes.

La Société financière internationale (IFC) et l’Alliance pour une révolution verte (AGRA) ont signé vendredi à Nairobi un accord de partenariat visant à débloquer des crédits en faveur des petits fermiers et de l’agro-alimentaire dans l’Afrique sub-saharienne. Cette collaboration contribuera à étendre les actuels projets de financement innovateur de l’AGRA à davantage de pays et de parties prenantes majeures dans la chaîne de valeur agricole en Afrique. « Nous améliorons l’existence du plus grand nombre de petits fermiers et nous serons en mesure de le faire sous peu », a fait savoir aux journalistes le président de l’AGRA, Namanga Ngongi. Il a déploré le niveau inférieur du montant de l’emprunt agricole en Afrique, qui constitue l’un des éléments majeurs entravant les efforts pour lutter contre la famine et la pauvreté. Le partenariat IFC-AGRA se concentre sur le développement des mesures incitatives basées sur le marché, visant à accroître la productivité agricole. Les deux institutions ont affirmé la volonté de coopérer avec les investisseurs et les banques commerciales pour mettre des crédits à la disposition des fermiers et des agents agro-alimentaires, d’élargir le réseau des agro-alimentaires pour faciliter l’entrée des intrants et expertises agricoles dans la région rurale, et de soutenir financièrement la « chaîne de valeur des engrais ». « Les défis à l’agro-alimentaire de l’Afrique croissante sont majeurs, de même que les opportunités », a fait remarquer Lars Thunell, PDG de l’IFC. « L’IFC s’est engagée à aider l’Afrique à capitaliser ces opportunités en jouant un rôle catalytique afin de réunir une multitude de partenaires pour fournir des solutions pratiques s’orientant vers le marché. Notre alliance avec l’AGRA est une démarche très importante dans ce sens », a indiqué M. Thunell. L’AGRA travaille avec des institutions financières et des investisseurs pour faire parvenir des crédits à bas intérêt aux principaux opérateurs, dont les agents agro-alimentaires, les grossistes en engrais et les entreprises de grains, ce qui est complété par le soutien apporté par l’IFC au secteur privé, allant de la mobilisation des capitaux privés, aux services de conseil et d’allègement des risques aux entrepreneurs et gouvernements. Conformément à l’accord, les deux institutions se porteront garantes de crédit pour les institutions financières basées en Afrique, de manière à exercer un effet de levier sur le financement agricole du secteur privé. Elles comptent recruter et former davantage de commerçants agro-alimentaires et apporter plus de financements au Fonds d’investissement de grains africain (ASIF), qui consiste à accorder des crédits aux petites et moyennes entreprises de grains en Afrique. L’AGRA a déjà investi douze millions de dollars américains dans l’ASIF. En outre, elles chercheront à développer un mécanisme du financement pour les entreprises grossistes en engrais, et explorer la faisabilité de créer le Fond d’investissement agro-alimentaire ouest-africain (WAAIF) visant à fournir des capitaux de risque commerciaux à long terme aux petits et moyens agro-alimentaires. Fin

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