Au Maroc, un ancien ministre placé en détention
Soupçonné de corruption, Mohamed Moubdii a été arrêté le 27 avril. Il a démissionné de la commission de la justice dont il venait de prendre la tête.
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Mohamed Moubdii, alors ministre délégué chargé de l’Administration Publique et de la Modernisation de l’Administration du Maroc à Mexico, le 11 janvier 2016. © NTMX/ESPECIAL/AFP
Le député et ancien ministre marocain, Mohamed Moubdii, a été arrêté et placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption, selon le dirigeant d’une association qui a porté plainte contre lui. « Le juge d’instruction chargé de l’enquête a décidé le placement en détention de huit personnes, dont l’ancien ministre Moubdii », a déclaré le président de l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP), Mohamed El Ghaloussi, également avocat, le 27 avril. « Elles sont soupçonnées de détournement de fonds, de dilapidation de fonds publics et de trafic d’influence », a détaillé Me El Ghaloussi.
L’association avait porté plainte contre Mohamed Moubdii en 2020, notamment pour des faits de corruption présumée dans l’octroi de marchés publics par le conseil communal de Fquih Ben Salah, une petite ville au centre du pays, présidé par le député depuis 1997. Âgé de 69 ans, Mohamed Moubdii a occupé le poste de ministre délégué chargé de la Fonction publique entre 2013 et 2016 et est un des dirigeants du Mouvement populaire (MP), un parti de centre-droit aujourd’hui dans l’opposition.
Commission de la justice
L’affaire a refait surface ces derniers jours après que son élection à la tête de la commission de la justice et de la législation de la Chambre des représentants a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Il a depuis démissionné de cette commission parlementaire.
En 2022, le royaume a encore reculé de sept points sur l’indice de la perception de la corruption (IPC) de Transparency International par rapport à l’année d’avant, et de 14 points comparé à 2019.
(avec AFP)
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