Un officiel soudanais optimiste d’un accord avec le groupe rebelle clé

Publié le 12 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Le conseiller du président soudanais et le chef de la délégation aux négociations de paix au Darfour, Nafie Ali Nafie, s’est dit jeudi optimiste quant à l’accord avec le groupe rebelle, le Mouvement Justice et Egalité ( JEM), sur la paix au Darfour. Après une réunion avec l’émir qatariote, Cheikh Hamad Bin Khalifa AL-Thani, en marge des négociations de paix au Darfour organisées à Doha, M. Nadie a confié aux journalistes qu’il espère qu’un accord d’urgence entre le gouvernement soudanais et le JEM sera atteint afin de déterminer le calendrier et les sujets des négociations. Il a minimisé les informations selon lesquelles les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé d’émettre un mandat d’arrêt contre le président soudanais, Omar al-Baschir, indiquant que la décision de la cour en ces temps critiques n’est pas surprenante,car elle cherche à entraver les efforts diplomatiques pour résoudre la crise. Il a souligné que les pays occidentaux ne souhaitent pas établir la stabilité au Soudan, affirmant que la question du Darfour ne serait pas aussi compliquée s’il n’y avait pas d’intervention étrangère. Le gouvernement soudanais poursuivra l’initiative panafricaine menée par le Qatar, l’Union africaine et les Nations Unies, a-t-il ajouté. Après une réunion séparée avec l’émir qatariote, le leader du JEM, Khalil Ibrahim, a confié aux journalistes que « nous espérons qu’un accord-cadre avec le gouvernement soudanais sera atteint », ajoutant que si son mouvement signait un accord de paix, la guerre au Darfour prendrait fin sans aucun doute. M. Ibrahim a appelé toutes les factions politiques et civiles à se joindre aux négociations sur le Darfour après la signature de l’accord. Interrogé sur les articles proposés par le JEM, y compris le démantèlement des milices du gouvernement et le droit du JEM de garder ses troupes, M. Ibrahim a souligné la nécessité de garder les troupes du JEM pendant la période de transition, indiquant que c’était une garantie pour la mise en oeuvre de ce qui sera atteint aux négociations de Doha. Les négociations de paix entre le gouvernement soudanais et le JEM, les premières depuis 2007, ont commencé mardi. Les autres groupes rebelles du Soudan, qui ne sont pas inclus dans la réunion, ont mis en garde que le gouvernement soudanais utilisera les négociations de paix pour sauver le président soudanais, accusé de crimes de guerre au Darfour. La Cour pénale internationale devrait émettre plus tard un mandat d’arrêt contre M. el-Béchir et son rôle présumé dans les atrocités commises dans la région. Fin

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