Madagascar : la COI appelle au calme et au rétablissement de l’ordre (PAPIER GENERAL)

Publié le 12 février 2009 Lecture : 3 minutes.

La Communauté de l’océan Indien (COI) a appelé au calme et au rétablissement de l’ordre public à Madagascar, la grande île secouée par une crise politique depuis près de deux mois, selon un communiqué de presse publié mercredi par le ministère des Affaires étrangères malgache. « Nous sommes venus en voisins attentifs et en partenaires solidaires, associer notre voix à celles qui appellent au calme et au rétablissement de l’ordre public », a indiqué Sultan Chouzou, ambassadeur de l’Union des Comores auprès de l’Union européenne, qui a conduit une délégation de la COI mercredi à Antananarivo. Sultan Chouzou a insisté sur le fait que les partenaires internationaux sont là en tant que facilitateurs seulement en rappelant l’importance du respect de la Constitution. La délégation de la COI, composée de 7 représentants de ses cinq membres (Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion, et Seychelles), a été reçu par le ministre malgache des Affaires étrangères Marcel Ranjeva. Le secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet, a précisé que la délégation a pour objectif d’appuyer l’Organisation des Nations Unies en mission d’évaluation. « La France souhaite une solution politique pacifique à cette crise », a-t-il dit et d’ajouter : « La communauté internationale a été surprise par la violence et autant de morts en une crise politique, et souhaite que cette violence ne se répète plus ». Les membres ont aussi rencontré le président malgache Marc Ravalomanana mercredi en début de soirée, selon le site Internet de la présidence. « Notre message est clair : l’ordre constitutionnel et le refus de violences, et aussi l’appel au dialogue », a déclaré M. Joyandet à la sortie de cette rencontre, en invitant les parties à ne pas prendre des initiatives à même de relancer la violence. Les cinq autres membres de la délégation sont le secrétaire de la COI Callixte d’Offay, l’ancien président mauricien Karl Hoffman, l’ancien ministre des Affaires étrangères des Seychelles et ancien secrétaire général de la COI Jérémie Bonnelame, le vice-président du Conseil général de La Réunion Wilfrid Bertile et le président de l’Union des Chambres de la Commerce et de l’Industrie de l’océan Indien Marday Venkatasamy. La délégation de la COI arrive quatre jours après le début de la mission du sous-secrétaire général de l’ONU pour les affaires politiques, Haile Menkerios, venu samedi dernier dans la capitale malgache, en vue de trouver une solution démocratique et pacifique à la crise politique dans le pays. Suite aux rencontres de M. Menkerios avec M. Ravalomanana et avec le leader de l’opposition Andry Rajoelina, les deux rivaux sont convenus d’accepter le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour être leur médiateur dans l’actuelle crise politique, qui a fait au moins 28 morts. Toutefois, M. Rajoelina a posé ses conditions pour le dialogue: la mise en place d’un gouvernement de transition et la tenue des élections anticipées après que M. Ravalomanana fut traduit en justice pour les violences de samedi dernier. La crise a commencé en décembre dernier quand M. Ravalomanana a ordonné de fermer la station de Radio et télévision privée de M. Rajoelina pour sa diffusion d’une interview avec l’ancien président malgache Didier Ratsiraka, qui vit en exil en France depuis la prise du pouvoir par Ravalomanana en 2002. Samedi dernier, les gardes présidentiels ont ouvert le feu sur les manifestants antigouvernementaux, qui ont tenté d’entrer dans le palais présidentiel. Les principaux hôpitaux de la capitale ont confirmé au moins 28 morts et plus de 200 blessés. Fin

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