Au Maroc, peine confirmée en appel pour une escroquerie au bitcoin
Incarcéré depuis fin 2021, un jeune Français de 21 ans vient de voir sa peine de prison confirmée par la justice marocaine, qui lui reproche plusieurs escroqueries utilisant des cryptomonnaies.
La justice marocaine a confirmé ce 3 mai, en appel, une peine de dix-huit mois de prison prononcée à l’encontre d’un Français de 21 ans pour « escroquerie » et « usage illégal de cryptomonnaie », a-t-on appris auprès de sa défense. La cour d’appel de Casablanca a confirmé mardi soir le jugement de Thomas Clausi rendu en première instance, a indiqué à l’AFP son avocat, Mohamed Aghanaj, qui n’a pas encore eu accès au jugement.
Incarcéré depuis le 23 décembre 2021, Thomas Clausi avait été condamné le 20 octobre 2022, à dix-huit mois de prison ferme et à une amende d’environ 3,4 millions d’euros. « Normalement, la peine a été confirmée dans son ensemble y compris les dédommagements », a précisé l’avocat.
Le Français était poursuivi pour « escroquerie » et « paiement avec une monnaie étrangère sur le territoire marocain », notamment pour avoir utilisé des bitcoins pour s’acheter une voiture de luxe. Pour les douanes marocaines l’usage d’une cryptomonnaie dans le royaume relève du transfert illégal de fonds.
Ferrari et montres de luxe
Les poursuites ont été enclenchées à la suite d’une plainte pour « escroquerie » déposée par une Française, résidente à Casablanca, qui lui avait vendu une Ferrari contre un paiement en bitcoin d’une valeur de 400 000 euros. Une autre plainte avait également été déposée par un Marocain, qui a accusé Thomas Clausi de l’avoir escroqué en lui donnant un chèque sans provision au nom d’une tierce personne – obtenu par le jeune Français en échange de bitcoins – pour s’offrir trois montres de luxe.
En première instance, le tribunal l’avait condamné à dédommager le propriétaire des montres à hauteur de 40 000 dirhams (près de 3 900 euros), en plus de l’amende de 3,4 millions d’euros en faveur de l’administration des douanes. « Il lui reste un mois et quelques jours de prison », souligne Me Aghanaj.
Selon le père de Thomas Clausi, le jeune homme, originaire de Moselle (est de la France), s’était installé au Maroc avec le projet de créer une néobanque en Afrique.
(avec AFP)
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