Au Cameroun, le sursis de Laurent Esso
Le tout-puissant ministre de la Justice a pris le risque de se lier d’amitié avec l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement de Martinez Zogo. Paul Biya va-t-il lâcher ce fidèle qui l’a aidé à consolider son pouvoir ?
![Le ministre camerounais de la Justice, Laurent Esso. © Maboup](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.4448x0.2291/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/04/27/jad20230427-ass-cameroun-laurent-esso.jpg)
Le ministre camerounais de la Justice, Laurent Esso. © Maboup
Plus de trois mois après la découverte du corps sans vie de Martinez Zogo, Laurent Esso n’est toujours pas sorti de son mutisme. Ministre d’État, numéro deux du gouvernement, il a pourtant été cité par le lieutenant-colonel Justin Danwe, le chef du commando qui a kidnappé le 17 janvier le patron d’Amplitude FM à l’instigation de l’homme d’affaires Amougou Belinga.
La voix au téléphone qui a enjoint le commando de « finir le travail » était-elle vraiment celle du garde des Sceaux ? Cette question, comme de nombreuses autres, reste sans réponse. Et pour cause : toutes les autres personnes citées par les suspects ont été entendues. À l’exception du ministre de la Justice.
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