Au Niger, Orano confirme sa présence à long terme

Le groupe français, ex-Areva, vient de signer un accord avec le gouvernement nigérien pour prolonger l’exploitation de l’uranium du site de la Somaïr jusqu’en 2040.

L’usine de traitement des minerais de la Somaïr, près de la mine d’uranium à ciel ouvert exploitée depuis près de cinquante ans par Orano. © Pierre Verdy/AFP

Publié le 5 mai 2023 Lecture : 2 minutes.

Présent de longue date au Niger, le groupe Orano, ex-Areva, resigne pour près de vingt ans. Le minier français et le gouvernement nigérien ont en effet conclu le 4 mai un « accord global de partenariat » qui prévoit la prolongation de l’activité de la Somaïr, unique mine d’uranium du groupe encore en exploitation dans le nord du Niger, jusqu’en 2040.

Les discussions avec Orano ont permis de « voir comment l’exploitation pourrait durer le plus longtemps possible avec de nouveaux permis, de nouveaux moyens pour réduire les charges, et voir comment la durée de vie de la mine pourrait être prolongée », a expliqué Ousseini Hadizatou Yacouba, la ministre des Mines nigérienne, lors de la signature de l’accord avec Nicolas Maes, le PDG de Orano Mining.

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Report d’Imouraren

« Cet accord matérialise le double engagement industriel et sociétal d’Orano au Niger, dans le respect de la réglementation » nationale, a déclaré Nicolas Maes. « Nous nous engageons mutuellement à collaborer pour permettre à la Somaïr de durer, pour exploiter le plein potentiel des gisements, et faire durer cette mine un maximum d’années possible », a-t-il repris.

Au démarrage des discussions, l’horizon évoqué était l’année 2029. La date de 2040 doit permettre d’exploiter la mine jusqu’à son épuisement.

Les deux parties ont en revanche décidé de repousser le début de l’exploitation d’Imouraren, l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, également dans le nord du Niger, dont les réserves ont été estimées à environ 200 000 tonnes. Son exploitation aurait dû débuter en 2015, mais la chute des prix de l’uranium sur le marché mondial, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, l’ont gelée.

Selon Nicolas Maes, l’accord qui vient d’être signé a « reconfiguré » le projet Imouraren afin « de trouver un équilibre économique, tout en diminuant significativement son empreinte environnementale ».

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Nouvelle étude de faisabilité

« De par la loi minière, on se donne généralement un horizon de dix ans [pour exploiter]. C’est la période maximale pour chercher et voir comment on peut exploiter ce qu’on a à Imouraren. Cela peut être dix ans, comme cela peut être moins », a indiqué la ministre, ajoutant qu’Imouraren est désormais « une société qui va reprendre la recherche pour bâtir une nouvelle étude de faisabilité ».

En mars, Matthieu Davrinche, le directeur d’Imouraren SA, avait déclaré à l’AFP que la décision d’exploiter cette mine serait prise en 2028, après des essais qui doivent débuter l’an prochain. Orano s’est par ailleurs engagé à injecter 26 milliards de francs CFA (environ 39 millions d’euros) dans des secteurs « prioritaires » au Niger, dont l’éducation.

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Orano exploite depuis cinquante ans deux mines dans le nord du Niger, la Somaïr (Société des mines de l’Aïr) et la Compagnie des mines d’Akouta (Cominak), cette dernière ayant fermé en 2021.

(avec AFP)

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