La France va fermer son camp militaire de Bouaké

Publié le 4 février 2009 Lecture : 2 minutes.

La France va retirer 300 soldats de son dispositif Licorne stationnés à Bouaké, fief de l’ex-rébellion ivoirienne dans le centre de la Côte d’Ivoire, rapporte la télévision nationale ivoirienne.

Le retrait des soldats français sera effectif à partir du 15 mars avec le départ définitif de 300 soldats, selon la télévision ivoirienne rendant compte d’une audience accordée lundi à Bouaké par le Premier ministre Guillaume Soro à l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, André Janier, qu’accompagnait le commandant de la force Licorne, le général Philippe Houbron.

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"Nous profiterons de la relève du 15 mars prochain pour réduire notre effectif de 300 soldats. Cette réduction va atteindre le nombre de 900 personnes au début du mois de juin", a précisé le général Philippe Houbron.

"Notre emprise de Bouaké qui compte actuellement 300 personnes sera également fermée", a-t-il poursuivi, soulignant que "seulement le détachement de contact et de liaison restera en place à Bouaké avec une dizaine de personnes".

Le gouvernement français a annoncé la semaine dernière qu’il réduirait de moitié les effectifs de l’opération Licorne d’ici l’été.

Dans le cadre de la coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire, environ 200 soldats français sont stationnés au 43e Bataillon d’infanterie de marine d’Abidjan (BIMA) devenu depuis l’année dernière "une base de soutien" à Licorne.

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L’ambassadeur de France a indiqué que Paris renégociait ses accords de défense avec la Côte d’Ivoire son ancienne colonie.

"Les discussions se poursuivent sur la révision des accords de défense et cela va dépendre du souhait de nos partenaires. Le processus a été enclenché avec la Côte d’Ivoire", a-t-il dit.

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"Nous ne resterons pas en Côte d’Ivoire si on ne nous le demande pas", a insisté M. Janier.

L’opération Licorne a été lancée en 2002 sous mandat onusien pour s’interposer entre les belligérants après la tentative de coup d’Etat de l’ex-rébellion des Forces nouvelles contre le président Laurent Gbagbo.

D’une mission d’interposition et de protection des ressortissants étrangers notamment français, la Licorne s’est muée en une force de "réaction rapide" au profit des casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) dont la mission vient d’être prorogée de six mois avec la réduction de son effectif, passant de 8. 115 à 7. 450 personnes.

Le président Laurent Gbagbo et l’ex-rébellion ont signé en mars 2007 un accord de paix qui prévoit la réunification du pays et une élection présidentielle attendue courant 2009 après plusieurs reports successifs.

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