Kaïs Saïed répète que son pays est « sûr »

Alors que la saison touristique commence, le président tunisien a voulu rassurer. Bien aidé en cela par Washington et Paris qui ont salué l’action des forces de sécurité.

Des touristes dans les allées de la Hara Kebira, le principal quartier juif de l’île de Djerba, où se trouve la synagogue de la Ghriba, à la suite d’une fusillade perpétrée par un policier sur l’île du sud de la Tunisie, le 10 mai 2023. © FETHI BELAID / AFP

Publié le 11 mai 2023 Lecture : 2 minutes.

Le président tunisien Kaïs Saïed a affirmé que son pays restait « sûr », au lendemain de l’attaque du 9 mai dans la synagogue de la Ghriba qui a fait cinq morts, et l’assaillant qui a été abattu.

Selon les autorités, ce gendarme a d’abord tué l’un de ses collègues sur le port de Djerba, et s’est emparé de son arme et ses munitions. Il s’est ensuite rendu aux abords de la synagogue, distante d’une quinzaine de kilomètres, où il a ouvert le feu sur les forces de l’ordre qui assuraient la sécurité du lieu, avant d’être tué.

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Le chef de l’État a dénoncé une attaque « criminelle et lâche ». « Je tiens à rassurer le peuple tunisien et le monde entier que la Tunisie restera sûre en dépit de ce genre de tentatives destinées à troubler sa stabilité », a-t-il ajouté. Il a estimé que le but de cette attaque était de « semer la discorde, de saboter la saison touristique et de porter atteinte à l’État ».

Secteur vital

L’attaque survient au moment où le tourisme enregistre une forte reprise en Tunisie, avec plus de 2 millions d’arrivées depuis le début de l’année. Ce secteur vital pour l’économie avait été gravement affecté après les attentats de 2015 contre le musée du Bardo à Tunis et un hôtel de la station balnéaire de Sousse, ayant fait 60 morts dont 59 touristes étrangers. En 2002, la synagogue de la Ghriba avait déjà été visée par un attentat suicide au camion piégé qui avait fait 21 morts.

Selon l’ancien ministre du Tourisme, René Trabelsi, une figure de la communauté juive tunisienne présent dans la synagogue au moment de l’attaque, « sans l’intervention rapide des forces de sécurité, un carnage aurait eu lieu car des centaines de visiteurs se trouvaient sur les lieux », a-t-il précisé dans une interview à la radio Mosaïque FM.

Soutien international

Cette attaque « nous bouleverse », a écrit le président français, Emmanuel Macron, dans un message publié sur Twitter. « Nous pensons avec douleur aux victimes, au peuple tunisien, nos amis. Nous sommes aux côtés de la famille de notre compatriote assassiné. Toujours, sans relâche, nous lutterons contre la haine antisémite », a-t-il ajouté.

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Washington a également condamné l’attaque et salué « l’action rapide des forces de sécurité tunisiennes ».

(avec AFP)

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