Un responsable de la BM met en garde contre une crise humanitaire en Afrique
Publié le 2 février 2009 Lecture : 1 minute.
L’économiste en chef de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique Shanta Devarajan a mis en garde sur le fait que la crise financière mondiale risque de se solder par une crise humanitaire de grande ampleur en Afrique. M. Devarajan a fait lancé cet avertissement dimanche dans un communiqué posté sur le site internet de la BM, indiquant que l’Afrique, qui subit déjà les contrecoups de la crise financière mondiale, connaîtra un ralentissement économique. « L’Afrique a été épargnée par la première série de conséquences liée aux faillites bancaires, mais elle est aujourd’hui confrontée à la deuxième série de répercussions qui consiste en une diminution des flux de capitaux et des transferts de fonds, la stagnation de l’aide étrangère, la chute des prix des marchandises et des revenus d’exportation », a-t-il déclaré, cité dimanche par l’agence de presse du Nigeria. Il a rappelé que son collègue à la BM, Justin Lin, avait déjà mis en garde sur le risque de voir la crise financière mondiale se transorfmer en crise humanitaire. « La mortalité infantile, par exemple, augmente au cours des périodes de ralentissement, mais baisse rarement lors des embellies. On constate également que le pourcentage d’enfants qui terminent leur scolarité dans le primaire est plus faible dans les pays qui connaissent un ralentissement de croissance et il en va de même pour l’espérance de vie », a-t-il ajouté. M. Devarajan a souligné le fait que l’aide officielle au développement, par habitant ou comme une part du PIB, est plus basse pendant les périodes de ralentissement, notant qu’il s’agit d’un phénomène pro-cyclique. Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Chukwuma Soludo, a reconnu la semaine dernière que le Nigeria était vulnérable à la crise financière. Des experts économistes au Nigeria ont indiqué que l’effondrement du marché financier, l’épuisement graduel de la réserve en devises étrangères et la chute des prix du pétrole brut constituent autant de conséquences palpables de la crise financière mondiale. Fin
