Le Cameroun octroie 20 000 hectares à SG Sustainable Oils Cameroon

Le Cameroun a attribué environ 20 000 hectares de terres à la compagnie américaine Herakles Farms pour la culture de palmiers à huile dans le sud-ouest du pays. En mai, le gouvernement avait pourtant suspendu les activités de ce groupe.

La pépinière SG-SOC de Fabe au Cameroun. © Jan-Joseph Stok / Greenpeace

La pépinière SG-SOC de Fabe au Cameroun. © Jan-Joseph Stok / Greenpeace

Publié le 26 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

C’est par trois décrets présidentiels en date du 25 novembre 2013 que le président camerounais Paul Biya a attribué une « concession provisoire » sur 19 843 hectares de terres à Sithe Global-Sustainable Oils Cameroon (SG-SOC), la filiale camerounaise du groupe américain Herakles Farms. Ces terres issues des « dépendances du domaine national » vont servir à la création de trois palmeraies pour la culture du palmier à huile dans la région du sud-ouest du Cameroun, selon les textes disponibles sur le site de la présidence du Cameroun.

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260 milliards de F CFA

Ce n’est qu’au terme de cette concession d’une durée de trois ans que SG-SOC pourra « prétendre à la conclusion » d’un bail de très longue durée avec l’État camerounais, précisent les décrets.

Toujours selon ces textes, les investissements prévus pour la réalisation des trois palmeraies sont estimés à près de 260 milliards de F CFA (environ 530 millions de dollars) et l’entreprise devra s’acquitter d’environ 230 millions de F CFA (près de 475 000 dollars) en redevances foncières.

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Opposition

L’octroi de ces concessions intervient après de nombreuses controverses soulevées par des organisations de la société civile et plusieurs revirements de la part des autorités camerounaises. En effet, l’accord de principe signé en 2009 entre le Cameroun et Herakles portait sur 73 000 hectares de terres et une concession de 99 ans.

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En septembre 2012, le think tank américain Oakland Institute avait publié un rapport dénonçant l’impact des activités de SG-SOC sur l’environnement et l’habitat des populations locales. En mai 2013, l’entreprise avait été contrainte de suspendre ses activités suite à une injonction du ministère camerounais des Forêts et de la faune. Selon un rapport du ministère, la filiale de Herakles Farms aurait eu recours à l’intimidation et de corruption pour rallier des autorités locales à son implantation. Cette suspension a été levée début juin 2013.

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