Gel des projets de montage de véhicules pour une meilleure rentabilité économique

La décision du gel des projets de montage de véhicules en Algérie a été prise pour "réorganiser" ce segment avec pour objectif un coût du véhicule produit localement inférieur à celui importé, a souligné à Biskra le ministre algérien de l’Industrie et de la Promotion des investissements Hamid Temmar, cité par le quotidien El Moudjahid.

Le traitement de ce dossier est mené dans le cadre d’une " stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l’investissement", a indiqué M. Temmar en réponse à une interrogation d’un investisseur.

L’étude du dossier a été "finalisée au niveau du département de l’industrie" et les pouvoirs publics préparent une mouture pour organiser ce segment, a ajouté M. Temmar, affirmant que l’Etat veut aller vers "la production et non pas le montage et la sous-traitance".

Le coût du véhicule à produire en Algérie "sera inférieur à celui importé", a ajouté M. Temmar, affirmant que cela sert l’intérêt du citoyen dont le pouvoir d’achat est limité et présente l’avantage d’une main-d’oeuvre locale en termes de création d’emplois.

Toute décision sur ce dossier tiendra d’abord compte de la " protection du consommateur et des intérêts du pays d’une manière générale", a poursuivi M. Temmar.

"L’Algérie mène sur ce dossier des négociations avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault", a souligné M. Temmar, précisant que l’Etat "ne freine pas les initiatives d’investissement mais, au contraire, oeuvre sérieusement à les encourager".

L’Algérie a importé 151 194 véhicules au premier semestre de 2008, soit une hausse de 11,97% par rapport à la même période de 2007 (135 032 véhicules), selon le Centre national de l’Informatique et des Statistiques (CNIS).

La valeur totale des véhicules importés a atteint 121,40 milliards de dinars (un dollar américain = 70 dinars), précisent les données de ce centre relevant des Douanes algériennes.