Tripoli joue les médiateurs dans l’ouest de la Libye

Le déploiement d’une force pro-gouvernementale, appuyée d’une médiation auprès de notables et de chefs de tribus, a permis de faire cesser les combats à Zawiya, l’un des principaux points de départ des embarcations illégales de migrants vers l’Italie.

Un soldat de la force pro-gouvernementale déployée à Zamiya, dans l’est de la Libye, le 14 mai 2023. © Mahmud TURKIA / AFP.

Publié le 15 mai 2023 Lecture : 1 minute.

La « Force mixte des opérations sécuritaires », qui dépend du gouvernement libyen basé à Tripoli, lequel est reconnu par l’ONU, a indiqué le 14 mai qu’elle s’était « déployée, sur ordre des autorités militaires suprêmes, dans les secteurs des combats à Zawiya », dans l’ouest de la Libye. L’objectif est de s’interposer entre groupes armés locaux qui s’affrontent depuis des semaines dans des secteurs résidentiels de la ville.

Les unités pro-gouvernementales se sont plus précisément positionnées sur les lignes de démarcation entre les secteurs d’influence des groupes armés dans la ville. Nous « avons réussi, grâce aussi à la médiation des notables et chefs de tribus de la ville, à faire cesser les combats », a déclaré le général Akram Douwa, porte-parole de cette force.

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De nouveaux combats avaient éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, après la mort d’un membre de l’un des groupes armés de la ville, sur fond de lutte d’influence. Aucun bilan officiel n’a été communiqué pour le moment, mais des médias locaux ont fait état de deux civils tués et deux autres blessés.

Trafic d’être humain et contrebande de carburant

Située à 45 kilomètres à l’ouest de la capitale et troisième plus grande ville de l’ouest de la Libye, Zawiya, est l’un des principaux points de départ des embarcations illégales de migrants originaires d’Afrique sub-saharienne vers l’Italie.

La ville connaît régulièrement des frictions entre groupes armés qui s’adonnent à la traite des êtres humains et à d’autres trafics, comme la contrebande de carburant.

À la fin d’avril, après plusieurs jours d’affrontements violents, des habitants de la ville étaient descendus protester et exprimer leur ras-le-bol contre la présence de groupes armés et les violences, mettant la vie des civils en danger.

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(avec AFP)

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