L’ONU dénonce les informations infondées sur l’évacuation de son personnel au Soudan
Publié le 26 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
La Mission de des Nations Unies au Soudan (MINUS) a dénoncé les informations infondées rapportées par certains quotidiens africains selon lesquelles la MINUS serait sur le point d’évacuer son personnel au Soudan en prévision d’une éventuelle mesure de la Cour pénale internationale (CPI) contre Khartoum.
La MINUS a exprimé, dans un communiqué de presse, sa déception sur les reportages "erronés", "imprécis" et "trompeurs".
Elle a expliqué qu’elle exerce son mandat pour soutenir l’application de l’Accord de paix global qui a mis fin aux 21 ans de guerre civile qui ont opposé le nord et le sud du pays et qu’elle continuera à le faire, quelles que soient les décisions prises par la CPI.
La MINUS a également demandé à tous les médias de vérifier leurs reportages sur la MINUS auprès du bureau du porte-parole de la mission onusienne pour "éviter de publier des rumeurs et de créer des confusions inutiles dans la tête des gens".
En 2005, le Conseil de sécurité de l’ONU avait informé la CPI de la situation dans la région du Darfour, zone de l’ouest du Soudan alors ravagée par la guerre. Trois instructions ont été ouvertes depuis.
En mai 2008, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre le ministre soudanais Ahmad Harun ainsi que le commandant de la milice Janjaweed, Ali Kushayb.
Mi-juillet 2008, le procureur en chef de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a déposé dix charges d’accusations contre le président soudanais Omar al-Béchir, dont trois pour génocide, cinq pour crimes contre l’humanité et deux pour meurtre.
Il a accusé le chef de l’Etat soudanais d’avoir formenté une campagne de purification ethnique à l’encontre des tribus africaines Fur, Masalit et Zaghawa au Darfour.
De nombreux pays africains et l’Union africaine ont exprimé leur opposition à la dernière initiative de la CPI, avertissant qu’elle risque de porter atteinte au processus de paix en cours au Darfour.
