Au Burundi, bras de fer à haut risque entre Évariste Ndayishimiye et Alain-Guillaume Bunyoni

Tout puissant patron de la police sous la présidence de Pierre Nkurunziza, puis Premier ministre lorsque son successeur est arrivé au pouvoir, Alain-Guillaume Bunyoni est aujourd’hui poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

JEUNE AFRIQUE © MONTAGE JA : TCHANDROU NITANGA/AFP

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 22 mai 2023 Lecture : 4 minutes.

LE MATCH DE LA SEMAINE – En kirundi, une anecdote vaut parfois plus qu’une mise en garde formelle. Le 2 septembre dernier, profitant de son discours annuel prononcé à l’occasion de la rentrée judiciaire, Évariste Ndayishimiye a évoqué l’histoire du prince Maconco, tombé en disgrâce après avoir été soupçonné de lorgner le trône de son beau-père, Mwezi IV, souverain du Burundi de 1852 à 1908. « Le roi lui avait tout donné. Il lui avait même offert sa fille [en mariage], mais [le prince] voulait quand même prendre sa place », a rappelé Ndayishimiye devant les magistrats. La morale de l’histoire ? « Mwezi IV a déployé l’armée et le prince est mort sans devenir roi », a conclu le président.

Chute vertigineuse

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Alain-Guillaume Bunyoni, alors Premier ministre du Burundi, le 26 juin 2020, au stade Ingoma à Gitega, lors des funérailles de Pierre Nkurunziza, le précédent président, mort en exercice. © TCHANDROU NITANGA / AFP.

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