L’appui direct aux paysans pour juguler la crise alimentaire est une urgence

Publié le 14 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Une étude menée par le Comité de pilotage du développement du monde rural montre que la baisse des prix des denrées pour faire face à la crise alimentaire a été de courte durée au Cameroun car les prix ont repris leur courbe ascendante et estime qu’il est urgent de venir en aide aux paysans afin de juguler la crise alimentaire qui secoue le Cameroun à l’heure actuelle.

Pour éviter la flambée continue des prix qui pourrait provoquer une explosion sociale, l’étude présentée par le Comité réuni ce mardi à Yaoundé, préconise l’amélioration de la circulation intérieure des produits, la préparation des prochaines campagnes agricoles, l’organisation d’ores et déjà des appuis aux populations alimentairement sinistrés de l’année 2009.

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L’étude propose également la relance du système d’Information sur les marchés (SIM), l’appui en intrants de production, ainsi que la mise sur pied d’un programme de changement de l’échelle de production agricole, animale et halieutique.

Il est particulièrement question, selon cette étude, de définir les priorités d’interventions, la production des variétés améliorées, le renforcement des activités post-production etc.

L’enquête menée par le Comité de pilotage du monde rural a, avant tout, identifié les causes de la crise alimentaire au Cameroun qui était déjà latente : La crise économique des années 80-90 qui a vu un certain nombre de structures chargées du développement agricoles être fermées ; La réduction drastique des salaires des fonctionnaires en 1994 après la dévaluation du Fcfa laquelle a poussé les Camerounais à favoriser l’exportation de production agricoles dans les pays de la sous-région ; L’urbanisation grandissante car, la paysannerie camerounaise, compte tenu des techniques utilisées dégage environ 30% de la production pour le marché et 70% pour l’autoconsommation.

Cette répartition est valable d’après l’enquête que pour un taux d’urbanisation maximal de 35%. Ce seuil a été franchi depuis la fin des années 90 rendant la population rurale incapable d’assurer l’approvisionnement des consommateurs non producteurs ; La grippe aviaire et le phénomène des coupeurs de routes et des preneurs d’otages qui s’attaquent aux éleveurs et commerçants de bovin sont parmi les événements qui ont affaibli l’offre alimentaire dans le pays.

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Pour le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et de la Planification Yaouba Abdoulaye, président de ce Comité de pilotage et qui a présidé les travaux de restitution, "le renforcement du secteur rural a un rôle déterminant à jouer pour satisfaire la demande en produits alimentaires locaux".

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