L’ONU va accroître son soutien au processus électoral

Le chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Choi Young-jin, a assuré lundi à Abidjan que son organisation continuera d’apporter "tout son soutien logistique, technique et financier" à la Commission électorale indépendante (CEI) pour l’organisation des élections attendues dans le pays cette année.

"L’ONUCI mettra à la disposition de la CEI ses ressources pour achever l’opération (d’identification et de recensement électoral) dans les plus brefs délais, notamment les moyens de transport, terrestres, aériens et maritimes", a déclaré M. Choi à l’issue d’une séance de travail avec les responsables de l’institution électorale.

"De même, l’ONUCI poursuivra ses efforts auprès des bailleurs de fonds pour la mobilisation des ressources devant permettre l’accélération de l’identification", a ajouté M. Choi. Il s’est également réjoui de l’avancée "historique et stratégique" de l’opération d’identification avec plus de trois millions de personnes recensées depuis le 15 septembre dernier.

Quelque neuf millions d’Ivoiriens devraient être inscrits sur la liste électorale qui ne sera disponible qu’à la fin de l’opération d’identification. Avec cette liste électorale, l’élection sera précédée de "cinq étapes incontournables" qui, selon M. Choi, devraient prendre chacune "quelques semaines".

Il s’agit de "la publication de la liste électorale définitive, la confection des cartes d’identité et des cartes d’électeurs, la distribution des cartes aussi bien que la préparation des 11 000 lieux de vote et la campagne électorale".

Un chronogramme dont dépend la fixation de la date du premier tour de l’élection présidentielle doit être présentée cette semaine par la CEI.

Selon son président, Robert Mambé Beugré, "le chronogramme à déjà fait l’objet d’échanges de correspondances (mais) sa réalisation requiert des dispositifs particuliers pour ne pas que son application pose des problèmes".

"Ce sont ces dispositifs qui sont en train d’être déployés de façon rigoureuse et de façon concrète pour que ce chronogramme soit applicable et rendu public", a-t-il souligné.

L’élection présidentielle attendue depuis 2005 mais sans cesse repoussée est censée ramener la paix dans le pays dont la moitié nord est occupée depuis septembre 2002 par l’ex-rébellion suite à son coup d’Etat manqué contre le président Laurent Gbagbo.