L’Europe continue d’attendre avec impatience la reprise promise des livraisons de gaz russe, au septième jour de la crise avec l’Ukraine et la présidence tchèque de l’UE estime qu’il n’y a pas de raison de reporter encore la reprise des livraisons de gaz transitant par l’Ukraine à destination de l’Union Européenne.

"La Russie n’a aucune raison de ne pas reprendre les livraisons de gaz à destination de l’UE. Je suis sûr que le Conseil appellera la Russie à rouvrir rapidement les vannes de gaz", a déclaré le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Martin Riman, à son arrivée à la réunion extraordinaire du Conseil "Énergie" à Bruxelles, le 12 janvier.

"Les termes de référence signés samedi et dimanche sont valables. Les représentants russes ont formulé deux conditions – le document devait être signé par toutes les parties et les observateurs devaient être déployés sur les points de contrôle", a- t-il ajouté.

"Les deux conditions ont été remplies. Les observateurs sont en place et l’Ukraine a re-signé les termes de référence ce matin sans faire référence à aucune déclaration unilatérale", a indiqué M. Riman.

La présidence tchèque de l’UE a aussi confirmé que les termes de référence portant sur le contrôle du transit du gaz naturel via l’Ukraine avaient été re-signés par la partie ukrainienne lundi matin à Kiev à la suite d’un accord trouvé dans la nuit.

Un dernier imbroglio a opposé, dimanche, Moscou et Kiev, l’Ukraine ayant adjoint une déclaration surprise dans l’accord permettant de débloquer les livraisons de gaz.

Dans cette déclaration, l’Ukraine estimait ne plus être endettée envers Gazprom et rejetait les accusations de vol de gaz russe.

Les 27 ministres européens chargés de l’énergie se sont réunis lundi à Bruxelles afin de tirer les enseignements de la crise du gaz russe.