En Algérie, Karim Tabbou à nouveau en garde à vue

L’ancien leader du Hirak a de nouveau été placé en garde à vue. Pour l’heure, ni ses proches ni sa défense ne connaissent les raisons de son interpellation.

Manifestation pour la libération de Karim Tabbou, alors en prison, le 27 septembre 2019, à Alger. © RYAD KRAMDI/AFP

Publié le 25 mai 2023 Lecture : 1 minute.

Le leader de l’Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, a été placé en garde à vue mardi 23 mai. Deux jours plus tard, indiquent son frère Djaffar et sa défense, les autorités algériennes n’avaient toujours pas précisé les motifs de son interpellation.

« L’arrestation de l’opposant politique Karim Tabbou a eu lieu à Delly Brahim [Alger] par des individus en civil, mais nous ignorons à quelle institution ils appartiennent. Nous sommes à la recherche du procureur qui s’occupe de cette affaire », a confié l’avocat Toufik Belala.

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Jusqu’à présent, le militant politique n’a eu droit qu’à un coup de fil à sa famille, durant lequel il a pu informer ses proches qu’il ne savait pas quand il devait être présenté devant le parquet.

Ancien membre du FFS

Karim Tabbou, qui compte parmi les figures les plus populaires du Hirak de 2019, n’en est pas à sa première détention. Arrêté en septembre 2019, il a déjà purgé une peine de prison pour « atteinte à la sûreté nationale ». Incarcéré pendant neuf mois, il a bénéficié d’une libération conditionnelle en juillet 2020. En décembre 2020, il a été condamné en appel à un an de détention avec sursis. Une sentence qui lui a permis de ne pas retourner en prison.

Tabbou a également été placé en garde à vue pendant 24 heures le 29 avril 2022, juste après avoir assisté aux obsèques du militant Hakim Debbazi, en détention depuis février pour des publications critiques sur les réseaux sociaux et décédé en prison. Trois jours plus tôt, il avait rendu les autorités responsables du décès de Debbazi.

La cinquantaine, père de deux enfants, Tabbou a été député et premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), avant de rompre avec le parti historique de l’opposition pour fonder, en 2013, l’UDS, un parti non encore légalisé par les autorités.

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