L’UE et la Russie s’accordent sur le déploiement d’observateurs

Publié le 9 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

L’Union européenne (UE) a annoncé avoir trouvé un accord avec la Russie sur le déploiement d’observateurs pour superviser le flux du gaz via l’Ukraine, ouvrant la voie à une résolution de la crise gazière entre Moscou et Kiev. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi son accord sur les termes concernant l’installation des observateurs en Ukraine, une avancée surprenante après qu’une journée d’intenses négociations à Bruxelles se soit soldée par un échec. Le géant russe Gazprom avait insisté pour que des Russes figurent parmi les observateurs en Ukraine, une condition rejetée par Kiev, qui n’a accepté que des observateurs de l’UE. Pour briser cette impasse, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays assume la présidence tournante de l’UE, a eu jeudi une conversation téléphonique avec M. Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel. « Ce déploiement devrait conduire à la reprise des livraisons russes de gaz vers les pays européens », indique un communiqué du gouvernement tchèque. La Russie a suspendu depuis le premier janvier ses livraisons de gaz à l’Ukraine suite à un litige sur le remboursement de dettes. Elle a mis fin mercredi à l’ensemble de ses livraisons vers l’Europe via l’Ukraine, accusant celle-ci de voler le gaz à acheminer vers l’Europe. L’UE, dont un quart de la consommation de gaz provient de la Russie, ne peut plus rester les bras croisés après que certains de ses pays membres aient vu leur approvisionnement en gaz menacé. Certains pays européens comme la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, la Macédoine, la Croatie, la Serbie et la Turquie endurent une suspension totale des livraisons de gaz russe, tandis que la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne et la Hongrie ont signalé une substantielle chute de l’offre de gaz russe. L’UE dépend fortement de l’importation du gaz, 80% de son gaz importé depuis la Russie transitant via l’Ukraine. Ce n’est pas la première fois que l’UE est victime de la dispute gazière entre Moscou et Kiev. Les souvenirs de la crise énergétique de 2006 restent encore vivaces chez de nombreux Européens. Les pays de l’Europe centrale, tels que la Bulgarie et la Slovaquie, dont l’alimentation en gaz dépend exclusivement de la Russie, constituent les pays les plus touchés par la crise, un bon nombre de ménages desdits pays ayant du mal à résoudre le problème du chauffage. Les gouvernements ont dû réduire la consommation industrielle pour garantir l’alimentation civile, conduisant à la fermeture de nombreuses usines. Sous la pression croissante de l’Europe, la compagnie russe Gazprom et le groupe ukrainien Naftogaz ont intensifié leurs tractations, leurs représentants s’étant rencontrés trois fois durant les 48 dernières heures. Fin

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