Des membres de l’Elecam quittent le parti au pouvoir
Des membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), qui étaient récemment introduits dans Elections Cameroon (Elecam), ont quitté leur parti sur fond de doutes de l’opposition sur l’impatialité du nouvel organe indépendant chargé des élections.
Le secrétaire général du RDPC, René Sadi, qui a fait cette annonce jeudi, a indiqué que ces démissions libèrent les intéressés de tout engagement vis-à-vis du parti. Elecam, créé en décembre 2006 par le président camerounais après consultation avec les leaders des partis politiques, la société civile, le clergé, les partenaires publics et privés, est chargée de l’organisation, de la gestion et de la supervision du processus électoral et référendaire au Cameroun.
Il est appelé à remplacer l’Observatoire national des élections (ONEL) et le ministère de l’intérieur, jugés trop partisans en faveur du pouvoir.
Sur les 14 membres du Conseil électoral et de la direction générale de de l’Elecam, 12 sont militants ou proches du parti au pouvoir, ce qui agace les partis d’opposition et de la société civile qui s’appuient sur le projet de loi portant création d’Elecam, selon lequel la fonction du président ou membre de l’Elecam est incompatible avec celle de membre d’un parti politique.
"Ça ne reflète pas du tout les consultations que le Premier ministre avait eu avant de former ce Conseil", a déclaré à une radio étrangère le 2e vice-président du Social Democratic Front (SDF) Joshua Osih, principal parti d’opposition, qui a demandé au chef de l’Etat à annuler les décrets du 30 et du 31 décembre 2008 nommant respectivement les membres du Conseil d’Elecam et ceux de la Direction générale.
Hilaire Kamga, membre de la société civile, a introduit un recours auprès de la Cour suprême pour qu’elle annule ces décrets de nominations.
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