Au Sénégal, l’État ciblé par une cyberattaque

Les sites internet de l’État sénégalais ont été paralysés vendredi 26 mai. Ils étaient de nouveau opérationnels samedi matin.

Le palais présidentiel sénégalais, à Dakar, le 3 mars 2020. © Photo by Jerome Gilles / NurPhoto

Publié le 27 mai 2023 Lecture : 1 minute.

Un compte @MysteriousTeamO se réclamant du groupe de pirates informatiques Anonymous a revendiqué sur les réseaux sociaux avoir paralysé les sites de la présidence et ceux utilisant le domaine gouv.sn, comme celui du gouvernement ou des ministères des Forces armées et de la Santé. Ces sites étaient à nouveau opérationnels samedi matin.

@MysteriousTeamO se dit « solidaire » des citoyens sénégalais et de leur droit à choisir librement leur président.

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Retour à la normale

Le porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a reconnu l’existence de l’attaque consistant à « submerger un réseau avec des quantités massives de trafic saturant la bande passante ». L’organisme gérant le domaine a mobilisé ses équipes pour un retour à la normale « dans les plus brefs délais », a-t-il dit dans un communiqué.

Cette attaque intervient dans un climat politique tendu. L’opposition dénonce la répression grandissante exercée selon elle par les autorités. L’incertitude maintenue par Macky Sall sur sa candidature ou non à un troisième mandat, ainsi que le sort politico-judiciaire de l’opposant Ousmane Sonko, qui risque de perdre son éligibilité, alimentent les tensions.

Heurts à Kolda

Une chambre criminelle doit rendre le 1er juin un verdict très attendu dans son procès pour viols. Ousmane Sonko a refusé de comparaître, criant au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle. L’opposant a entamé vendredi un retour à hauts risques à Dakar, un voyage de plusieurs centaines de kilomètres par la route dont il entend faire une « caravane de la liberté » et une démonstration de force.

Des heurts ont été rapportés par la presse entre ses sympathisants et les forces de sécurité autour de son arrivée à Kolda, dans le sud du pays, encore très loin de Dakar. Le gouvernement réfute toute instrumentalisation de la justice et tout tour de vis répressif. Le camp présidentiel accuse en retour Ousmane Sonko de se servir de la rue pour échapper à la justice.

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(Avec AFP)

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