L’ambassade libyenne à Khartoum attaquée et pillée

Malgré de multiples tentatives de trêve, les combats se poursuivent dans la capitale soudanaise. Plusieurs représentations diplomatiques ont été attaquées, dont celle de la Libye le 29 mai.

Dans le sud de Khartoum, le 29 mai 2023, les combats se poursuivent entre les forces de deux généraux rivaux. © AFP

Publié le 30 mai 2023 Lecture : 1 minute.

Le ministère libyen des Affaires étrangères a condamné une attaque contre son ambassade dans la capitale soudanaise Khartoum dont les bâtiments ont été saccagés et pillés, le 29 mai. Tripoli a « dénoncé l’assaut et le pillage » du bâtiment, dont le personnel avait été évacué en raison des violences, selon un communiqué du ministère.

Exprimant son « vif regret et son mécontentement », le ministère libyen « appelle les parties en conflit au Soudan à rejeter la violence (….) et à protéger les représentations diplomatiques », dans l’esprit de la Convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques entre États et « stipule l’obligation de protéger les ambassades et les missions diplomatiques ».

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Dans son communiqué, la Libye souligne son « attachement » à la stabilité du Soudan et de son peuple, mais a renouvelé sa condamnation des attaques contre les sièges des missions diplomatiques à Khartoum. Le 25 mai, le ministère libyen avait déploré une attaque contre les bureaux de l’attaché militaire libyen à Khartoum, appelant à ce que les responsables de cet « acte criminel » soient « identifiés et poursuivis ».

Plusieurs ambassades attaquées

Plusieurs pays dont l’Arabie saoudite et le Qatar ont déploré des attaques et pillages de leurs ambassades à Khartoum. Le dernier groupe de ressortissants libyens a été évacué du Soudan le 13 mai, selon l’ambassade libyenne à Khartoum. Un premier groupe de 105 personnes avait été évacué vers Jeddah le 24 avril par la marine saoudienne depuis Port Soudan, avant son rapatriement en Libye par une compagnie nationale.

Au Soudan, les combats se poursuivaient ce 29 mai entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Dagalo, malgré l’extension d’une trêve censée permettre l’acheminement d’une aide humanitaire vitale pour un pays au bord de la famine.

Cette guerre qui a démarré le 15 avril a déjà fait plus de 1 800 morts, selon l’ONG ACLED et près d’un million et demi de déplacés et réfugiés selon l’ONU.

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(avec AFP)

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