Pour le Premier ministre burkinabè, « pas de négociation possible » avec les jihadistes

Dans son discours sur l’état de la nation, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a répété qu’il fallait combattre les « terroristes » et non discuter avec eux. Il a aussi appelé à continuer le recrutement des VDP, les supplétifs civils de l’armée.

Des soldats burkinabés à la cérémonie de clôture de l’entraînement militaire annuel Flintlock organisé par l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme, à Jacqueville, le 14 mars 2023. © Issouf SANOGO/AFP

Publié le 30 mai 2023 Lecture : 1 minute.

Alors qu’il s’exprimait devant l’Assemblée législative de transition (ALT) ce 30 mai, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, a estimé qu’il « n’y a pas de négociation possible » avec les « hordes terroristes » qui ciblent le pays depuis 2015.

« Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité. (…) Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte », a martelé le Premier ministre. « La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille« , a-t-il poursuivi lors de son discours sur la situation de la nation devant les députés.

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Lourd tribut

Le chef du gouvernement a également souhaité que le nombre de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l’armée, soit porté à « 100 000 et même au-delà ». Quelque 50 000 VDP sont actuellement recensés dans le pays. Ces supplétifs civils de l’armée, formés pendant un à deux mois, paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste.

Le Premier ministre s’est également félicité de la réorganisation de l’armée et de récentes acquisitions, qui ont permis de doter chaque soldat et VDP d’une arme et de munitions. Avant l’arrivée du président Ibrahim Traoré au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, « il n’y avait qu’une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq » selon le chef du gouvernement, qui décrit une précédente armée « affaiblie » par des « effectifs réduits », un « manque de leadership » et un stock d’armements « mal entretenu ».

(avec AFP)

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