Au Cameroun de Paul Biya, Lucas Ayaba Cho, l’ennemi public numéro un
Initiateur de la lutte fratricide pour l’indépendance de l’Ambazonie, Lucas Ayaba Cho continue aujourd’hui de paralyser tous les processus de médiation dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun. Portrait d’un chef de guerre, « ennemi juré » de Yaoundé.
En cet après-midi du 28 janvier 2017, Lucas Ayaba Cho, entouré d’une foule de sympathisants, vient d’échapper à un assassinat en plein cœur d’Anvers, en Belgique. Le leader de l’Ambazonia Governing Council (Conseil d’administration de l’Ambazonie, AgovC), qui venait d’achever une réunion avec des séparatistes ambazoniens de la diaspora, a aussitôt vu dans cette tentative d’élimination la main du pouvoir de Yaoundé et de sa redoutée Direction générale de la recherche extérieure (DGRE, service de contre-espionnage), qu’il dit être à ses trousses.
Depuis le début, en 2016, de la guerre fratricide qui ravage les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, le renseignement camerounais a lancé plusieurs opérations (souvent avec succès) pour traquer les meneurs séparatistes à l’intérieur du pays comme à l’étranger.
Parmi les cibles : Lucas Ayaba Cho, qui a jusqu’ici échappé aux différentes tentatives. Mais qui est cet ennemi de Yaoundé, né le 25 août 1972 dans la région du Nord-Ouest ? Comment cet homme, qui s’est engagé dans la cause dite anglophone dès ses années universitaires, est-il devenue la figure de proue de la lutte pour l’indépendance de l’Ambazonie ?
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