Une association dénonce l’approbation de la loi sur les medias

Publié le 5 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

L’Association des propriétaires des medias (MOA) du Kenya a dénoncé le fait que le président Mwai Kibaki a donné son consentement à une loi sur les medias qui impose de nouvelles restrictions sur les opérations médiatiques.

La MOA a demandé aux autorités à supprimer les sections qui ont impact direct sur les opérations de la presse. "Avec cette loi, le président a pris le président a pris aux citoyens le droit de savoir, le droit de voir et d’entendre tout problème que le gouvernement ne veut pas le voir exposé", a déclaré le président de la MOA, Linus Gitahi.

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Selon Gitahi, également directeur du Nation Media Group, une importante organisation de medias, "l’Acte de Communications du Kenya" accorde au gouvernement le droit de saisir non seulement les équipements de télécommunications, mais aussi d’intervenir sur les programmes des radios et des télévisions.

La loi autorise la Commission des communications du Kenya, organisme de contrôle créée par l’Etat, à contrôler les programmes. "La loi accorde aussi une grand pouvoir au ministre de la Sécurité interne pour saisir les équipements d’émission quand ce dernier sent que la tranquilité publique est menacée", a fait remarquer Gitahi.

"Il est injuste de laisser un individuel déterminer ce qu’est la tranquilité publique", a-t-il relevé. La MOA a demandé au Parlement d’introduire un nouveau amendement pour remédier à cette situation. "Nous souhaitons travailler avec tous les Kenyans de bonne volonté pour assurer que les gains démocratiques obtenus dans ce pays ne sont pas érodés par un trait de plume", a indiqué Gitahi, et d’ajouter que le groupe se réunirait mardi pour discuter des futures démarches à prendre.

Vendredi dernier, le président Mwai Kibaki a signé l’Acte des communications, en affirmant avoir examiné avec attention les préoccupations soulevées par l’industrie de la communication.

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Il a toutefois invité les médias à reconnaître que la liberté va de pair avec la responsabilité, disant que si la liberté de la presse est le pilier cardinal de la démocratie, c’est un droit qui est exercé avec obligations et responsabilités spéciales.

Pour le président Kibaki, la liberté de la presse doit être contrebalancée par d’autres libertés et l’on doit tout le temps tenir compte des intérêts primordiaux et de la sécurité des Kenyans, a-t-il souligné.

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