Zimbabwe : Tsvangirai refuse de se joindre au gouvernement inclusif(SYNTHESE)
Le leader de la faction du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-T, opposition), Morgan Tsvangirai, a rejeté l’invitation du président zimbabwéen Robert Mugabe à rentrer au pays et prêter serment en tant que Premier ministre, rapporte samedi la presse zimbabwéenne.
D’après une lettre envoyée au président Mugabe en décembre, publiée par le journal zambien the Post le 1er janvier, Tsvangirai a exigé de nouvelles négociations. La lettre a été déposée à l’ambassade du Zimbabwe au Botswana par une source qui a requis l’anonymat, a indiqué le quotidien Herald.
La lettre de Tsvangirai survient à un moment où les Etats-Unis ont annoncé son opposition au projet de gouvernement inclusif. La sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines Jendayi Frazer a annoncé le 21 décembre que les Etats-Unis "retiraient leur soutien au gouvernement inclusif. " Toutefois, le quotidien a indiqué, en citant des sources crédibles, que le parti au pouvoir, la Zanu-PF, et l’autre fraction du MDC avancent dans la finalisation de la formation du gouvernement inclusif envisagé.
Un haut responsable du gouvernement a confirmé que le président Mugabe et le leader du MDC Arthur Mutambara se sont rencontrés mercredi pour discuter de la formation d’un gouvernement inclusif en dépit de la lettre de Tsvangirai. Dans sa lettre, Tsvangirai a déclaré qu’il n’était pas prêt à finaliser l’accord.
Il a indiqué vouloir une autre rencontre avec le président par intérim de l’Afrique du Sud et président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) Kgalema Motlanthe.
"Je suis certain que vous êtes préoccupé de poursuivre avec succès la mise en application de l’Accord politique global, une anxieté que je partage, mais les questions sont si profondes que nous devons agir selon un enchaînement logique," a déclaré Tsvangirai dans sa lettre adressée à Mugabe.
C’était la première fois que l’opposition a ouvertement reconnu que Tsvangirai a formellement été invité à occuper le poste de Premier ministre. Toutefois, les analystes affirment que cela montre que Tsvangirai recherche les prétextes pour saboter le gouvernement inclusif à la lumière des indications des Etats-Unis et des autres pays occidentaux qui déclarent qu’ils ne soutiendraient pas le governement d’union nationale.
Tsvangirai est toujours cloîtré au Botswana malgré la réception de son passeport. Avant la délivrance du passport, Tsvangirai a cité l’absence de document de voyage comme la raison de son non- retour au pays.
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