Baisse des réserves en devises en décembre dernier
Publié le 3 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.
Les réserves en devises du Nigeria ont connu en décembre dernier une baisse de 8,2% à 52,7 milliards de dollars (mds usd) sur fond de crise financière internationale, a déclaré la Banque centrale. Les réserves ont connu une chute durant le mois se terminant le 29 décembre par rapport aux 57,4 mds usd enregistrés en novembre dernier, a indiqué vendredi la Banque centrale nigériane (CBD) dans un rapport hebdomadaire.
La flambée des cours du brut avait aidé le Nigeria à devenir le premier pays d’Afrique sub-saharienne en termes de réserves en devises, dont le record a été enregistré en septembre dernier, avec 63 mds usd. Pourtant, les cours du brut ont plongé depuis septembre dernier, après avoir atteint en juillet le point culminant de 147 dollars. Vendredi, le baril du pétrole cotait au-dessous de 42 dollars sur le Nymex.
Les investisseurs étrangers qui cherchent la sécurité dans la crise financière mondiale ont retiré leurs capitaux du Nigeria, la CBN devenant donc la seule source des devises dans le pays, a expliqué Fola Fagbule, directeur général de l’Afinvest, une banque d’investissements basée à Lagos.
La monnaie nigériane, le naira, s’est dépréciée de plus de 14% le mois dernier, après que la CBN eut réduit le montant des dollars vendus aux banques locales dans ses ventes aux enchères réguliers de devises qui se tiennent deux fois par semaine, a rapporté This Day.
Le 16 décembre, le gouverneur de la CBN, Chukwuma Soludo, a fait savoir que la dévaluation du naira permettrait de protéger les réserves en devises en baisse. L’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) qui assure environ 40% de l’approvisionnement en pétrole du monde, a réduit sa production de 2,2 millions de barils par jour à partir du 17 décembre, une démarche destinée à freiner la chute des cours du brut.
Le Nigeria dispose des plus grandes réserves des hydrocarbures du continent africain, avec plus de 30 mds de barils de pétrole brut et 529 mds de m3 de gaz naturel.
Le pays constitue la 5e source d’importation pétrolière des Etats-Unis et le 8e producteur pétrolier du monde.
