Sadio Mané : « Trop de sang a déjà coulé » au Sénégal

Plusieurs des joueurs stars de l’équipe des Lions de la Teranga, dont Sadio Mané, ont lancé des appels au calme alors que le Sénégal est le théâtre d’émeutes meurtrières après la condamnation d’Ousmane Sonko.

Sadio Mané, ici sous le maillot du Bayern de Munich en mai 2023, a lancé un appel au calme alors que des heurts violents secouent le Sénégal. © Tom Weller / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Publié le 3 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

« Trop de sang a déjà coulé depuis deux ans. Il est essentiel que toutes les parties prenantes de la nation unissent immédiatement leurs efforts pour retrouver la paix », écrit Sadio Mané sur Instagram, dans un post publié vendredi soir avec pour illustration le drapeau du Sénégal. L’attaquant vedette et buteur des « Lions » appelle « à préserver notre jeunesse [au Sénégal], notre première richesse ».

Comme lui, plusieurs stars de la sélection de football du Sénégal ont appelé à l’arrêt des violences, qui ont fait dix morts dans le pays après la condamnation jeudi 1er juin de l’opposant Ousmane Sonko.

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Capture d’écran du compte Instagram de Sadio Mané. © DR

Capture d’écran du compte Instagram de Sadio Mané. © DR

Abdou Diallo, défenseur de Leipzig, en Allemagne, a ainsi regretté sur Twitter que « le sang coule à flot et [que] la situation se dégrade » dans le pays. Il a invité « ceux qui peuvent régler les choses » à le faire « au plus vite indépendamment des opinions personnelles » car « des vies sont en jeu ».

« L’espoir d’enfin y voir clair »

« J’attendais le procès pour la grosse affaire qui secoue le Sénégal dans l’espoir d’enfin y voir clair. Et finalement, c’est tout l’inverse. Je n’y comprends rien alors que c’est tout ce que je demande à l’instar de beaucoup de concitoyens. », a encore ajouté le footballeur.

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Un appel similaire est venu de l’attaquant Famara Diedhiou, de Grenade, un club de deuxième division espagnole promu cette année en Liga. Il s’est dit sur le même réseau social « pour le calme et la paix » au Sénégal, qui « a toujours été un pays de référence en Afrique mais surtout dans le monde ». « Trop de sang coule, le sang de nos propres frères », regrette-t-il.

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Ousmane Sonko, arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et opposant au président Macky Sall, a été condamné jeudi par une chambre criminelle de Dakar à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la « débauche » une jeune femme de moins de 21 ans.

La cour l’a en revanche acquitté des charges de viols et de menaces de mort pour lesquelles il était jugé. La décision paraît, au vu du code électoral, entraîner son inéligibilité à l’élection présidentielle de 2024.

Ousmane Sonko n’a cessé de nier les accusations en criant à la machination du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle.

Les violences entre jeunes et forces de l’ordre qui ont éclaté après le verdict ont officiellement fait dix morts. Une vingtaine de civils avaient déjà été tués depuis 2021 dans des troubles largement liés aux ennuis judiciaires d’Ousmane Sonko.

(Avec AFP)

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