Au Mali, les marchands français ont-ils pillé ou sauvé l’art dogon ?

À l’heure où la question des restitutions est plus que jamais d’actualité, certains marchands qui ont profité de l’absence de lois patrimoniales au début des indépendances tentent de rendre les Africains responsables des méfaits de quelques trafiquants. Et se posent en « white saviors » des œuvres animistes. 

Sculptures dogons, au Pavillon des Sessions du Musée du Louvre. © Montage JA; Vincent Fournier pour JA

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 16 juin 2023 Lecture : 9 minutes.

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Les millions du pays dogon

Après l’indépendance du Mali, des marchands occidentaux ont écumé le territoire à la recherche d’objets d’art. Certaines de ces œuvres, acquises dans des conditions opaques, valent aujourd’hui plusieurs millions d’euros. Nous avons retracé la trajectoire de l’une d’entre elles, entrée récemment dans les collections du Musée du quai Branly. Enquête.

Sommaire

DU MALI AU QUAI BRANLY, LES MILLIONS DU JACKPOT DOGON (3/3)

Des milliers d’œuvres d’art africain ont été spoliées durant, et après la colonisation. Mais pour certains marchands qui achètent et vendent ces objets, il n’en est rien, estimant que certaines œuvres ont au contraire été sauvées de la destruction.

• Si l’art dogon est concerné par le rapport Sarr-Savoy sur la restitution des œuvres, la liste préconisée contient uniquement des masques, alors que les statues en constituent pourtant les œuvres emblématiques.

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