L’opposition demande la nomination d’un Premier Ministre de consensus

Publié le 28 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

La coalition des partis de l’opposition et la société civile centrafricaine conditionnent leur entrée au gouvernement par la nomination d’un Premier ministre accepté par tous et capable de conduire la transition jusqu’à l’organisation des élections législatives et présidentielles, rapporte samedi la radio Africa No. 1 basée à Libreville au Gabon.

"Nous disons que l’esprit et la lettre du dialogue inclusif voudrait que tout se passe par consensus à savoir que celui qui conduit le gouvernement, c’est-à-dire le Premier ministre, soit désigné par consensus", a déclaré Pascal Kouyamené, porte-parole de l’Union des forces vives centrafricaines et secrétaire général de la coalition des partis de l’opposition.

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"C’est ce dernier qui mènera des négociations avec les entités qui ont pris part au dialogue inclusif. Ils discuteront de la taille du gouvernement, de la configuration du gouvernement", a-t- il poursuivi.

Le pouvoir rejette cette idée, indiquant que dans les différentes recommandations du dialogue inclusif, rien n’indique que le Premier ministre doit être choisi par consensus, toujours selon Africa No. 1.

"L’opposition et la société civile demandent simplement au président Bozizé une solution politique, une solution de sagesse", a déclaré M. Kouyamené. "Nous voulons qu’après la crise, après tant de morts, tant de maisons brûlées et de villages incendiés que nous, Centrafricains, nous entendions sur le nom d’une personne qui doit conduire l’action du gouvernement", a-t-il souligné.

Après de nombreuses années de crise et d’instabilité, le pouvoir, l’opposition politique, les rebelles, les syndicats et la société civile centrafricains, réunis du 8 au 20 décembre à Bangui dans le cadre d’un dialogue politique inclusif, ont décidé de se parler et de former un gouvernement de large ouverture comportant toutes les parties, de mettre en place une commission vérité et réconciliation et d’un comité de suivi des accords signés. Même si certaines voix ont évoqué, au cours des travaux, la nomination d’un Premier ministre issu du dialogue inclusif, la proposition n’a pas été retenue.

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Cette exigence de l’opposition intervient au moment où le gouvernement de Bangui est engagé des consultations avec toutes les parties pour former un gouvernement de large ouverture.

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