Funérailles du président Conté et le couvre-feu en vigueur

Publié le 27 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Quelque 30. 000 Guinéens ont assisté vendredi à Conakry les funérailles nationales du président Lansana Conté, décédé lundi à 74 ans, alors que le couvre-feu imposé par la junte est entré en vigueur en début de la soirée.

Après une cérémonie officielle vendredi matin au Palais du peuple abritant l’Assemblée nationale, le cortège funèbre s’est rendu au stade du 28 septembre pour un "hommage populaire", puis à la mosquée Fayçal, la plus grande mosquée de Conakry.

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Toute la classe politique guinéenne de la mouvance de l’opposition, tous les anciens ministres des derniers gouvernements successifs du président Conté, ainsi que tous les hauts cadres ont participé aux obsèques officielles.

Etaient également présents le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, son homologue de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Ibn Chambas, les présidents ivoirien Laurent Gbagbo, bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, libérien Ellen Johnson Sirleaf et sierra-léonais Ernest Bai Koroma.

Le chef des militaires putschistes qui ont pris le pouvoir par un coup d’Etat mardi, le capitaine Moussa Dadis Camara, n’a pas participé aux hommages et s’est fait présenter par son adjoint, Mamadou Toto Camara.

Dans l’après-midi, l’inhumation a eu lieu à Lansanaya, village natal du président Conté, stiué à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale guinéenne. Le président guinéen Lansana Conté, en poste depuis 1984, est décédé lundi à 18H45 (locales et GMT) à l’âge de 74 ans, au terme d’une longue maladie.

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Mardi, les putschistes avaient annoncé sur la Radio d’Etat la dissolution du gouvernement et des institutions de la République, ainsi que la suspension de la Constitution, quelque heures après l’annonce du décès du président Conté.

La junte, condamnée ces derniers jours par la communauté internatioale pour sa prise du pouvoir par le coup d’Etat, a reçu vendredi le soutien du président sénégalais Abdoulaye Wade, le premier de l’étranger.

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"Ce groupe de militaires mérite d’être soutenu (. . . ) Je m’adresse à l’UE, à la France et à la Banque mondiale pour leur demander de les soutenir et mettre en place un pouvoir civil en organisant des élections", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Paris.

Vendredi soir, le couvre-feu décrété par la junte est entré en vigueur et des tirs ont été entendus à Conakry et dans sa banlieue. Il s’agissait des tirs "dissuasifs" pour faire renter chez eux les habitants, selon RFI. Un jeune a été blessé à la jambe par une balle perdue en banlieue de Conakry, toujours selon RFI.

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