Le port de Pointe Noire signe une convention de concession avec le groupement Bolloré
Le port autonome de Pointe Noire (PAPN), le plus important port en eau profonde du Golf de Guinée a signé mardi à Brazzaville une convention de concession du terminal à conteneurs pour un montant de 374 milliards de Fcfa, avec le groupement Bolloré, a-t-on constaté.
La convention a été paraphée par le directeur général du PAPN, Jean Marie Anyelé et le directeur général de Bolloré Afrique, Dominique Lafont. le groupement Bolloré est composé du groupe français Bolloré et de Socotrans (Société congolaise de transports). Par cette convention, le groupement Bolloré va investir 374 milliards de Fcfa (570 millions d’euros), en 27 ans, pour la modernisation de cette structure portuaire qui devra, à terme, disposer 38 hectares de stockage, contre 17 hectares actuellement.
Il doit permettre de développer l’emploi permanent. Les effectifs employés sur le terminal devront passer dès 2009 de 550 à 576 salariés et augmenteront tout au long de la durée de mise en concession pour atteindre 1000 salariés d’ici 2018, a indiqué le groupement Bolloré dans un communiqué.
"Le but de notre concession est de mobiliser par les partenaires privés des moyens financiers dont l’Etat ne pouvait autrement en disposer, en vue du développement d’un projet d’envergure dans le secteur de l’industrie de la manutention ", a indiqué M. Anyelé.
Le plan d’investissement retenu dans le cadre de cette convention prévoit, entre autre, l’approfondissement du chenal et des quais portuaires à moins 15 mètres. Ce plan devra conférer au PAPN une avance vis-à-vis de la concurrence et lui permettre ainsi d’accueillir la prochaine génération de navires pouvant transporter 7 mille conteneurs de 20 pieds.
Selon M. Lafont, avec le Port de Pointe Noire, le Bolloré logistics (filiale du groupe Bolloré) renforce ainsi sa position de leader en matière de logistique portuaire en Afrique. Considéré comme un »hub » de transbordement des ports du Golfe de Guinée, le PAPN fait l’objet, depuis 2006, d’un Programme d’investissement prioritaire (PIP) d’un montant global de 60 milliards de Fcfa (91 millions d’euros) que doivent financer des bailleurs de fonds internationaux. Parmi ces bailleurs, l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) devraient apporter 35 milliards de Fcfa (53 millions d’euros) au Programme d’investissement prioritaire.
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