Le pays attend sa nouvelle direction dans le calme
Vingt-deux heures après le décès du président guinéen Lansana Conté, la Guinée attend mardi dans le calme sa nouvelle direction, alors que les discussions poursuivaient entre forces loyalistes et putschistes.
Selon Radio France Internationale (RFI), citant le Premier ministre guinéen Ahmed Tidjane Souaré, des discussions étaient en cours entre forces loyalistes et putschistes pour tenter de sortir le pays de l’actuelle crise. La situation restait calme mardi dans l’après-midi dans la capitale guinéenne: aucun tir d’armes n’est été entendu, les traces de chars blindés sur les grandes routes pouvaient été vues et les magazins et stations services restaient fermés, a-t-on appris de source diplomatique à Conakry.
Des mutins reunis au sein du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ont annoncé mardi matin sur la Radio d’Etat la "dissolution du gouvernement et des institutions de la République", ainsi que la "suspension de la Constitution". Un "conseil consultatif" composé de civils et militaires sera bientôt créé, a annoncé le capitaine Moussa Dadis Camara sur la radio, accusant l’actuel gouvernement "responsable de la crises sociales et économique sans précédent" dans le pays.
Selon des sources diplomatiques, la Présidence, la Primature et le port de Conakry sont tous tombés aux mains des militaires mutins, alors que le président de l’Assemblée nationale Aboubacar Somparé et le Prmeier ministre Souaré se trouvaient dans le camp Alfa Yaya Diallo contrôlé par les mutins. Dans une dépêche diffusée antérieurement sur RFI, le Premier ministre Souaré avait affirmé que le gouverment "n’est pas dissous " et qu’il "travaillait à l’organisation des funérailles" du président Lansana Conté.
Le président guinéen Lansana Conté, en poste depuis 1984, était décédé lundi à 18H45 (locales et GMT) à l’âge de 74 ans, au terme d’une longue maladie. Selon la Constitution guinéenne, le président de l’Assemblée nationale doit gérer temporairement les affaires d’Etat pour organiser l’élection présidentielle dans les 60 jours. Dans un discours télévisé, le Premier ministre, Ahmed Tidjane Souaré, avait de son côté annoncé "un deuil national de 40 jours".
"En cette douloureuse circonstance, j’invite les braves populations guinéennes, qui ont toujours fait preuve de dignité, chaque fois que nous affrontons ensemble de dures épreuves à travers notre histoire, au calme et à la retenue", avait-il lancé. Il avait ensuite exhorté les forces de défense et de sécurité d’"assurer la sécurité aux frontières et le calme à l’intérieur du territoire national".
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