Le Premier Ministre dément la dissolution du gouvernement

Publié le 23 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le Premier ministre guinéen Ahmed Tidiane Souaré a déclaré mardi que son gouvernement n’avait pas été dissous, selon des informations reçues à Abidjan. La radio guinéenne avait rapporté qu’une tentative de coup d’Etat avait lieu après le decès du président Lansana Conté, ce qui aurait entraîné la dissolution du gouvernement. M. Souaré a confié à la radio publique qu’il occupe encore sa charge avec son gouvernement toujours en fonction.

Mardi plus tôt, un groupe de militaires ont annoncé à travers la radio et la chaîne de télévision étatiques, la suspension de la Consitution et la dissolution du gouvernement. "A compter d’aujourd’hui, la Constitution est suspendue, ainsi que toute activité politique et syndicale (. . . ) le gouvernement et les institutions républicaines sont dissous", a déclaré le capitaine Moussa Dadis Camara, porte-parole d’un soi-disant Conseil national pour la démocratie dans un communiqué diffusé par la radio d’Etat. Un "conseil consultatif" composé de civils et militaires sera bientôt créé, a-t-il poursuivi.

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"Avec les immenses ressources naturelles dont elle est dotée, la Guinée aurait pu être beaucoup plus prospère, mais l’histoire et les hommes en ont décidé autrement", a-t-il lancé. "Les membres de l’actuel gouvernement sont en grande partie responsables de ces crises sociales et économique sans précédent", a-t-il ajouté.

Le président guinéen Lansana Conté, en poste depuis 1984, est décédé lundi lundi à 18H45 (locales et GMT) à l’âge de 74 ans, au terme d’une longue maladie. Son décès a été annoncé dans la nuit de lundi à mardi par le président de l’Assemblée nationale, Aboubacar Somparé, qui doit, selon la Constitution guinéenne, gérer temporairement les affaires d’Etat pour organiser l’élection présidentielle dans les 60 jours.

Dans un discours télévisé, M. Souaré a annoncé "un deuil national de 40 jours". L’Union africaine (UA) a condamné cette tentative de coup d’Etat dans un communiqué, la qualifiant de "violation flagrante de la constitution et de la légalité africaine". L’Union européenne a pour sa part appelé à respecter "l’ordre consitutionnel afin d’assurer une transition pacifique".

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